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mardi 27 septembre 2011

Horoscope des bonnes nouvelles


Bien bien bien, la rentrée, la crise, la fin du monde en 2012, David Douillet au ministère des sports, le café est passé à 55 cents à la machine...

Tout fout le camp.

Alors j'ai décidé de vous concocter un happyscope, un horoscope des bonnes nouvelles, parce que je suis assez partisane de l'auto-suggestion positive comme remède à la déprime.

A chacun de vous, je vous le souhaite, il se réalisera (ok, peut-être dans une moindre mesure, mais qui sait?)


Sagittaire: foncez dans votre PMU local et prenez un ticket de lotterie. Vous allez gagner un milliard d'euros.

Belier: vous allez enfin gagner ce prix Nobel que vous méritiez tant.

Poissons: vous êtes beau comme une sirène et vous naviguez en eaux paisibles.

Lion: ce mois ci plus que jamais vous êtes le roi de l'univers, tout ce que vous touchez de transforme en or, et vous avez bonne haleine, on vous aime.

Taureau: vous faites sourire les enfants et rire les vieillards, vous êtes si cool que les oiseaux piaffent de joie sur votre passage.

Balance: si Gandhi, Jésus et Albert Einstein étaient encore de ce monde, il s'inspireraient de vous ce mois-ci.

Cancer: vous êtes une personne formidable, ce mois-ci plus que jamais, tout le monde veut vous ressembler.

Scorpion: mais quelle grâce, vous serez élus président sans même avoir postulé.

Verseau: votre bagout et votre charisme naturels vous vaudront de ne pas avoir à payer pour quoi que ce soit ce mois-ci, c'est normal que ce soit gratuit pour les gens comme vous!

Gémeaux: vous êtes génial, les superlatifs manquent pour vous résumer ce mois-ci, et quand vous touchez les malades ils guérissent.

Vierge: Dieu vous admire parce qu' il est moins bien que vous, et dans votre magnanime bonté, vous le laissez s'inspirer de vous pour propager la bonne parole et résoudre la crise économique.

Capricorne:  ce mois- ci vous êtes drôle, fort, beau, brillant, intelligent et modeste,  vous gagnez la coupe du monde de la classe internationale.

Proverbe canadien

"Quand on se regarde on se désole, quand on se compare on se console."

Magie

"La baguette choisit son sorcier". Harry Potter.

Anticonstitutionnellement.

Anticonstitutionnellement.

Le mot le plus long de la langue française.
Chacun le connaît, et crâne avec sa taille.
Personne ne l'utilise, complexe d'infériorité.

jeudi 22 septembre 2011

Clown


"C'est difficile de vivre avec un nez rouge au milieu du visage". Anne Michaud (spéciale dédicace Mama...)

Green money


L'autre jour, une amie me disait que sa collègue avait trouvé 80€ en cash au rayon légumes de Franprix, et c'est ainsi que je réalise que je ne traîne pas suffisamment dans ce genre d'endroit...

Ce qu'on aurait du vous dire sur l'amour...



Ma petite, en amour, ne pas avoir un crush pour quelqu'un qui finit par écrire les discours d'un politicien qui boit trop, ou un réalisateur intellochiant, ou un producteur, ou bien un garçon qui est déjà engagé avec une autre fille, ou bien quelqu'un qui part vivre a New York dans deux mois, ou bien toi, t'enticher d'un parisien quand c'est toi qui quitte le pays bientôt, évite, ma jolie, par pitié les garçons qui ne votent pas comme toi, ou bien qui aiment le golf, ou la poterie, le badmington, l'ukulélé, les écureuils, le Nutella, les pommes d'amour...

En amour, oh, ma jolie, surtout, surtout, ne pas coucher avec son coloc, collègue, prof, patron, garçon qui habite sur une autre rive de la Seine, garçon plus jeune que toi, petit que toi , moins poilu que toi, ne pas, en amour, craquer pour quelqu'un qui ne sait pas que ce qu'il veut c'est être avec toi, et aussi ceux qui font de stupides collections (ceux-là, ils ont peur de la castration), évite, en amour, ma fille, les garçons qui aiment trop leur maman et ceux qui ne l'aiment pas assez , ceux qui sont insécures et ceux aussi qui ont trop confiance en eux.

En amour, belle enfant, ne couche pas le premier soir et lave toi bien les dents, épile-toi et sois polie, mais trop trop, féminine mais sache débattre, sache te battre mais pas violemment, en amour, mon enfant, garde tempérance et discernement, fais preuve d'un bon tempérament.

Ah, et puis enfin, surtout, mon enfant, ma belle, ma jolie, surtout, enfin, tu oublies tout ce que je viens de te dire, parce que ma chérie, la seule règle, en amour, c'est qu'il n'y en a pas.



lundi 19 septembre 2011

Une minute de vie


( Vu sur la devanture de la laverie où Arnito a déposé TOUT son linge à la veille d'un grand voyage): 

"Pour des raisons de force majeure, nous devons fermer et nous ré-ouvrirons demain matin à 9 heures."


Bon, bon, bon.

Le terme de rentrée n'a jamais eu autant de sens pour moi (ben oui, c'est encore de moi que je vais parler dans MON blog...)

Par rentrée, on entend qu'on est sorti, en amont, non?
Je suis sortie de la vie depuis deux mois et demie et cette rentrée, donc cette retirée, enfin ce retour en somme, me violentent un peu, je suis bien obligée de l'admettre.

Tous les matins ou presque, depuis que j'ai arrêté de prendre l'avion, tous ces instants qui s'addtionnent, récemment,  j'ai envie d'être partout sauf là ou je suis.

J'ai bien fait de me le faire ce tatouage sur mon poignet, pour ne pas oublier, que le bonheur c'est maintenant.

Etre avec moi tout en ayant conscience que, notamment:

Je n'avais plu regardé le ciel seule en rêvassant depuis près d'un mois.
Je n'ai pas donné le meilleur de moi à ce garçon.
Je n'ai pas été suffisamment été attentive en cours de sociologie politique.
Je ne me suis plus du tout investie dans mon bénévolat Croix Rouge.
Je n'ai même pas commencé à apprendre la guitare.
Je n'ai toujours pas essayé l'escalade.
Je ne me suis pas inscrite à ce cours de gym suédoise.
Je suis un peu ailleurs, et je contemple un peu tristement, ces moments que j'ai ratés successivement, et je suis ailleurs, et je regrette un peu de ne plus pouvoir saisir ces moments passés.
Ce ne sont pas des temps morts, pourtant, ils ont bel et bien été vécu, mais vécu, en vérité à moitié.

Une.
Minute.
De .
Vie.

Qui ne se rattrape plus jamais.

Un temps passé, un temps perdu.

Le temps de le dire, et la minute s'est envolée...

La question qui m'obsédait quand je vivais à New York et que je passais mon temps à aller et venir, entre Paris et la Grosse Pomme, c'était:

" Mais ou va le décalage horaire?"
Ou va le temps perdu?

Le temps qu'il fait, et qui passe, et qu'on perd, le temps qui courre, le temps qu'on tue, le temps qu'on aura, on a toute la vie.

On l'a, toute la vie, mais on en fait quoi? On la passe ou on la vit?

Quand j'ai pris l'avion entre Washington et Houston, cet été, mon voisin de gauche a contemplé mon tatouage, et m'a dit que c'était une jolie phrase, mais qu'il fallait préciser que le bonheur de maintenant ne devrait pas empêcher le bonheur de demain.
J'ai rétorqué en riant que mon bras était bien trop petit pour tatouer tout çà.

Cet homme avait raison.

Je ne suis pas amère, mais je peux le reconnaître, j'ai eu tort parfois, de ne pas être là.
De nefaire que passer ces minutes quand j'aurais voulu les vivre.

Ce temps passé, en outre je l'ai aussi quand même un peu saisi, un peu occupé.

J'ai fait un millier de trucs biens aussi, discrètement, en cette rentrée.

J'ai enfin pris le temps de prendre le temps, j'ai annulé, ralenti, entendu, je suis partie voir, j'ai appris, débattu, j'ai essayé, vraiment, vu mes limites, argumenté, j'ai eu tort, j'ai jeté des sorts, je me suis servie de nouveau, encore, j'ai attendu, j'ai plu, je n'ai pas pu, j'ai reçu, j'ai bu, j'ai cuisiné, j'ai goûté, j'ai écouté, j'ai répondu, j'ai attendu, j'ai vu, été paresseuse, me suis remis doucement lentement à la lecture, j'ai contemplé, essayé de rattraper, pas réussi, j'ai dansé, j'ai failli tomber et puis je me suis ressaisie, j'ai hésité, j'ai fait le point, j'ai tenté de recommencé ce qui n'avait même pas débuté, j'ai retenu, j'ai lâché, j'ai perdu, je suis retourné, j'ai visité, j'ai rédigé, j'ai...

Pff...
Pff...
Pff...

Mon amie Cécile me faisait remarquer que j'ai vu un hypnotiseur, et ri en voyant des flamands roses.
J'ajoute que j'ai fait du toboggan et que j'ai gagné des Olympiades.

J'ai donc finalement additionné les minutes sans m'en rendre compte, je les ai vécues, additionnées, j'ignore un peu ce qu'il s'est passé.

Je ne sais pas, probablement... Une succession de minutes.

Une minute de vie.