mardi 24 novembre 2009

La parité

Je suis pour la discrimination positive.

Mais je suis contre la condescendance.

L'origine du malentendu au sujet du féminisme réside dans le fait que les hommes croient que les femmes veulent être leur égales.

Mais une femme et un homme, ce n'est pas pareil.

En tant que femme, en réalité, je veux être acceptée comme différente des hommes, juste, en fait.

Tout simplement.

J'adore qu'on me tienne la porte, qu'on m'offre des fleurs, qu'on me dise que "franchement, mademoiselle, je suis charmante", j'adore faire à manger.

Mais je n'aime pas qu'on me traite de fille facile si je choisis de vivre ma vie seule et sans homme.

Je n'aime pas particulièrement avoir à faire le ménage.

A travail égal, je veut être payée pareil, çà me semble équitable.

Je ne crois pas en un "système" aveugle, qui brime les femmes.

En revanche, je crois en une mauvaise foi collective, et instaurée confortablement.
Aux postes de pouvoirs, résident des hommes; par empathie, ils auront tendance à embaucher ceux qui leur ressemble.
Ou ceux avec qui ils discutent foot à la pause clope.
A mon jeune âge, je sais aussi que je suis un boulet potentiel pour un employeur, puisque je suis un potentiel de femme enceinte -ce qui signifie moins productive.

Alors, la faute à qui?

A ces jeunes femmes qui se croient libérées en couchant pour réussir, ou à leur boss qui entretiennent cette ambiguité?
A la société moraliste et hypocrite qui dit que une femme bien, au minimum = une femme qui élève parfaitement ses enfants, travaille et satisfait pleinement son homme ou alors à la société du spectacle qui dit que une femme épanouie = une femme
de "Sex and the City" -qui se fait sauter par le premier venu, parce que le sexe est une performance, mais qui en vrai cherche l'amour...

Ca fait beaucoup de contradictions voire de skizophrènie tout çà, il est très difficile de faire avancer les mentalités, tout en gardant en tête qu'on n'a obtenu le droit de vote que récemment, finalement, et que bikini n'est pas si vieux non plus.

La faute à tout le monde à son échelle finalement, donc.

Un pas après l'autre, et un peu de rentre-dedans aux à-priori feront avancer la cause, mes soeurs, ne désespérez pas, et ne soyez pas véhémentes ou amères, restez clairvoyantes et ne vous laissez pas faire.