mardi 21 décembre 2010

Cher Père Noel...



Cher Père Noel,
Je n’ai jamais cru en toi, mais tu vois, j’ai décidé qu’il n’était jamais trop tard.
J’ai pas mal bossé cette année, Père Noel, remis pas mal de choses en question, j’ai rangé, j’ai bougé, je suis partie parce que paradoxalement c’était ce qu’il avait de plus courageux à faire dans cette situation, j’ai été incertaine, Père Noel, j’ai questionné et j’ai essayé, recommencé, raté et réussi, j’ai été honnête, je n’ai pas ou peu prétendu, j’ai piqué deux ou trois trucs, c’est vrai, j’ai arrêté, repris, arrêté et re-repris la clope un bon paquet de fois, mais voilà, en gros, Père Noel, j’ai fait en sorte de me rapprocher le plus possible de la sagesse à ma modeste échelle.
Donc pour Noel, Père Noel, ce que je kifferais à fond, car je crois le mériter, c’est le discernement, la capacité de pardonner, et la volonté, le courage, l’écoute.
Devenir meilleure, quoi, être suffisamment sage pour encore essayer, Père Noel, parce que je réalise que c’est plutôt sympa, c’est plutôt agréable quand çà roule, quand je suis d’accord avec ce que je fais, quand je fais gaffe aux autres et au monde autour.
Père Noel, accorde-moi la patience, l’intelligence, la patience du labeur et  puis laisse-moi rester un peu con aussi, laisse-moi continuer à me tromper et à progresser, continuer à apprendre et à grandir.
Voilà voilà, ah, oui, et marcher moins vite aussi, Père Noel, fais-moi penser à ralentir, tu sais, je marche comme ces parisiennes qui foncent comme si elles étaient constamment poursuivies par une bande de lascars, mais là, c’est cool, Père Noel, je crois que je peux m’autoriser à prendre le temps.
Bon, je ne t’embête pas plus longtemps, une seule fois en 28 ans, çà ne me paraît pas tellement démesuré en même temps, je ne suis pas à l’abri de refaire sonner tes petits grelots l’année prochaine.
Bisous bisous, Père Noel, bon courage pour ta tournée annuelle, tu as bien du courage.
Claire.