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jeudi 8 novembre 2012

Le dernier bar avant la fin du monde


Au détour du Théatre du châtelet, au 19 de l'avenue Victoria, 75001, donc...
Les geeks apprécieront le nom référence à l'oeuvre à tiroirs de l'auteur du "Hitchhiker's Guide To The Galaxy".
Les cocktails improbables et les jeux à disposition, la camaraderie franche entre de parfaits inconnus rendent cet endroit fameux et unique.
A visiter absolument.
http://www.dernierbar.com/

mardi 3 janvier 2012

J'aime mes voisins


Ce soir, en rentrant chez moi, quelle ne fût pas ma surprise en constatant de bizarres petits signes caballistisques tracés à la craie: une flèche, un coeur et un 4 à l'envers.
Machinalement, je l'efface et çà me préoccupe un peu.
J'arrive à mon étage et ARGH! 
Revoilà le petit 4 à l'envers, à côté de ma porte.
Et là je me souviens avoir eu une conversation avec un flic, qui me disait que des cambrioleurs utilisaient ces petits signes pour faire des repérages dans les immeubles.
Je croise ma voisine de palier et lui raconte l'anecdote, en tremblant un peu.
Elle me dit qu'elle aussi a entendu cette histoire, et qu'ils repèrent les femmes seules.
Je me dis merde, j'ai fait du Tae-kwon-do, mais s'ils viennent dans mon sommeil, ces cons, je fais quoi, moi?
On panique.
Je dis, ok, je vais appeler les flics, et prévenir les autres voisins.
Elle me dit de faire çà;
Je mets plus d'une demie-heure à tomber enfin sur le bon service des flics, qui d'abord me rient au nez en  me disant que c'est sûrement un petit graffiti stupide, et me transfèrent à un autre service.
En attendant qu'on me passe le bon service, je me dis zut, quand même, je ne suis pas une parano de base, je n'ai pas de télé donc j'estime ne pas être manipulée par le sécuritarisme, mais comment je vais dormir ce soir toute seule, moi?
On me passe enfin le service, j'explique les signes de Blair Witch, ils me disent OK, on fera des rondes.
J'écris un mot à mes voisins, et j'en croise d'autres en route, un petit couple charmant du 5ème.
Je leur explique.
La fille flippe.
Me dit qu'en plus, çà sent la beu dans le hall et qu'on a pleins de prospectus dans les boîtes aux lettres.
C'est bizarre...
Elle me dit, prends mon numéro, s'il t'arrive quoique ce soit, tu escalade le balcon jusque chez nous.
Elle me donne son numéro.
Et me conseille de prévenir tout le monde à mon étage.
Parce que je suis une femme.
Seule.
Ce que je fais.
Je rencontre alors Loick, du 4ème, qui me fait de bizarres clins d'yeux.
Et une autre jeune fille au 4ème.
Ils sont tous assez sympas, et reconnaissants.
Puis, enfin, je sonne chez LA famille.
Et là, la maman me dit.
OOOOOOOH! Mais c'est Sabrina, 4 ans, qui a eu des craies pour Noel, elle a fait des petits dessins partout.
Vous avez frappé à la bonne porte!
Je ris.
Je suis con.
J'ai envie d'embrasser Sabrina, et la remercie pour ce petit coup de pression.
Sa mère me dit en riant que c'est Sabrina le tueur.
Sabrina courre dans le couloir, comme en me narguant.
Je ris à nouveau.
Je refais le tour des voisins.
Leur souhaite bonne année, et remercie Sabrina, parce grâce à elle ce soir, on s'est un peu tous rencontrés... 
J'aime mes voisins, et grâce à Sabrina, 4 ans, les flics feront peut-être une petite virée par chez moi bientôt... 

vendredi 25 novembre 2011

Alerte enlèvement


Un vilain monsieur a kidnappé le haut de la Tour Eiffel.
On soupçonne David Copperfield.
Ca pourrait bien être lui parce qu'à l'époque, il cherchait déjà à la faire disparaître intégralement.
Et comme maintenant il est vieux, qu'il n'est plus marié à Claudia Schiffer, et qu'en clair, il a à moitié perdu la boule, c'est quand même vachement bien parti pour que ce soit lui.
Donc.
Si vous voyez un monsieur bizarre qui courre dans le métro en faisant de grand bruits métalleux du genre
"ClOnGk, gLoIIIIIInquZZ, SchlAmNNN, VfuYYYYYYYYYWx, pEEEEtsRRRRR"
Vous tenez notre homme.
Dites-lui, sommez-le, de nous rendre le sommet de notre belle, belle, belle tour qui fait notre fierté à tous. 


samedi 22 octobre 2011

Bref, je suis tombée amoureuse dans le métro

Voici un petit hommage à la super drôle mini-série de Canal Plus...


Bref, j'étais sur la 11, en direction de chez moi, ma musique dans les oreilles. Ce joli garçon est monté est s'est assis sur le strapontin en face du mien. Il m'a regardé, je l'ai regardé. Il m'a souri. J'ai souri. Il a continué à me sourire. J'ai regardé mon Iphone et j'ai changé de chanson. Il a penché la tête sur le côté. Les portes du métro se sont refermées, je me suis dit que le temps allait être très très long d'ici à la prochaine station. Une grosse dame s'est mise entre nous et du coup je ne le voyais plus. Elle portait une veste rouge mal coupé, ce qui accentuait son gabarit. Il s'est levé et il a levé les sourcils d'un air interrogatif, d'un air de dire, "hey, et si tu descendais là?". Le temps est finalement passé très vite, c'était déjà la prochaine station. Ce n'était pas ma station et je ne suis pas ce genre de fille. J'ai pensé à ces gens qui laissent des petites annonces improbables dans les journaux dans le but de retrouver un inconnu. J'ai toujours trouvé ces tentatives désespérées. Le joli garçon est sorti en continuant à me sourire. Je ne vais jamais revoir ce garçon. 
Bref, je suis tombée amoureuse dans le métro.

mardi 11 octobre 2011

Leçon de parisienne





Changer de shoes, à l'anglaise, entre 2 stations de métro, de manièr élégante et discrète :)
Bravo mademoiselle!

mercredi 8 juin 2011

Garçons perdus

Dans ma série "collection de photos improbables", j'ai rassemblé ici une collection que j'intitule "les garçons perdus".





jeudi 24 mars 2011

Tu sais que t'es une vraie parisienne quand...


Tu sais que tu es une vraie parisienne quand:


- Tu as déjà vu au moins deux personnes se masturber devant toi dans le métro.

- Une chocolatine? Probablement une gourmandise canadienne...

- Le sud de la France commence à la Porte d'Orléans.
- Tu connais le chemin le plus plus court pour aller du 16eme à Châtelet avec ce petit raccourci de la ligne 9 à Saint-Augustin qui se transforme en Saint-Lazare sur la ligne 14.

- Tu as déjà surpris au moins une fois un pickpocket a l'œuvre sur toi même ou sur un touriste allemand. Et tu lui as dit, "hey, bonhomme, çà ne sert à rien, je suias encore plus fauché que toi; cet allemand? aussi!"

-Tu aides les touristes américains lorsquils sont perdus, même si tu les méprises.

-Tu as déjà vu la femme chien sur la ligne 2.

-Tu n'es jamais montée en haut de la tour Eiffel, mais tu as déjà assisté au feu d'artifice du 14 juillet sur le toit d'un pote.

- Tu tes déjà baignée dans un bassin public ( Seine, canal Saint-Martin, fontaine de la Concorde...)

- Tu as déjà fait l'amour dans un bâtiment public (l'escalier de ton immeuble compte aussi...)

- Tu as guidé un aveugle en lui précisant le nom de sa station de métro. Tu t'es un peu prise pour Amélie Poulain ce jour-là.
- Tu ne sors ni à la Nuit Blanche, ni à la Fête de la Musique, ni au Nouvel An à Paris, tu es souvent ailleurs à ces dates-là (le cas échéant, tu te rencardes avec un de tes potes qui connait un pote qui connait quelqu'un qui travaille pour un de ces événements...

- Chaque année, ton premier coup de soleil tu le prends aux buttes Chaumont, ou au parc André Citroën, ou encore au Luxembourg, ou aussi place des Vosges, un 24 Mars, et alors que tu as dégainé tes premières tongs de la saison.

- Tu ne fréquentes les supermarchés qu'une fois par an en province et tu t'émerveilles devant les prix cassés, le choix et la superficie du machin ( le reste de l'année tu paies 3€ pour un demi avocat sous plastique et ça ne te choque pas tellement).

- Tu es convaincu que traverser la Seine, c'est un acte politique. Rive gauche, sérieux, c'est pas pareil.

- A 28 ans et après 5 tentatives tu as enfin obtenu ton permis.

- Tu penses que les taxis ne disent pas que des conneries, loin de là...

- Tu connais le meilleur kebab/ la meilleure boulangere/ le meilleur degriffeur de chaussures / le meilleur couturier de quartier de la ville et c'est un secret que tu gardes jalousement (enfin, tu partages uniquement en échange dune autre bonne adresse...)

- Une fois, tu as laissé ta place au vieux monsieur dans le bus, ou alors tu as aidé la dame avec sa poussette, ou encore tu as lâché 2 € au chanteur dans le métro, et tu t'es senti bien, tu t'es dit que si TOUS les parisiens faisaient comme toi, il y aurait moins de guerres dans le monde.

- Ce n'est pas que tu souris pas, c'est juste que tu n'as pas le temps, putain!

Si tu as répondu par l'affirmative a au moins 5 de ces suputations, pas la peine de te souhaiter la bienvenue à Paris, chaton, ça fait déjà longtemps que tu es des nôtres...

lundi 28 février 2011

Paris, Paris, Paris...


En France en général, et à Paris en particulier, on a tendance à se plaindre beaucoup.
On aime bien râler nous les Français, c’est vrai.
Tu demandes si çà va à un Parisien, il te dira « Oh oui, bon, on fait aller quoi ».
Et du coup, parfois, je dis bien parfois, Paris est une ville de con.
En fait, Paris n’est pas le problème.
Le problème, c’est les Parisiens.
Avec un grand P.
Comme Prout.
A Paris, ce qui est con, c’est que les gens se dévisagent discrètement, mais on a pas le droit de se regarder dans les yeux plus de 2 secondes.
Tu fixes, tu fixes, tu fixes, tu fixes.
Tout est dans le rythme.
C’est louche, non ?
Le métro nous rend cons.
Ah, cette odeur d’urine, et la sympathie humaine collective.
J’adore les colleurs d’affiche du metro.
C’est un peu comme la mer, je sais pas, je pourrais les regarder taffer pour toujours.
Le metro.
Pourquoi d’ailleurs, quand le métro part sur le quai, on court après, comme si après, il n’y en avait plus jamais.
« Oh noooon ! J’ai raté le dernier métro du mooonde. »
On chope vraiment des réflexes absurdes.
Tiens, comportement typique du Parisien.
Il est sur le quai du métro.
Mais son ami, lui, il est sur le quai d’en face.
On a l’air bête dans ces cas-là.
Ah, son ami, il l’a pas vu.
Ou alors il l’a vu, mais il ne voulait pas le voir.
En mode esquive.
On l’a tous fait.
Tu sais, le petit revers de la main pour cacher ton visage.
Tu baisses les yeux, tu baisses les yeux.
Et ouais, il y a une choregraphie du Parisien.
Paris peut te rendre con.
Rester bloqué dans le métro en heure de pointe, çà donne des envies de meurtre.
Moi je suis pitite, alors je suis à odeur d’aisselle.
A odeur, oui, oui, pas à hauteur.
Quand tu fais ma taille, ca s’appelle l’odeur d’aisselle.
Tu respires par la bouche, tu respires par la bouche.
Imagine, t’es dans le métro, tu viens de voir quelqu’un que tu connais en heure de pointe.
Tu fixes, tu baisses les yeux, tu fixes, tu respires par la bouche. Hop, tu esquives le clodo, tu esquives le clodo.
Attention !
Une poussette !
Tu fais comme si tu l’avais pas vue, tu fais comme si tu l’avais pas vue.
Attention, voilà les controleurs !
Tu sors ton Navigo, tu sors ton Navigo.
Mais tu souris pas au controleur.
C’est à son langage corporel qu’on reconnaît le Parisien.
Le touriste, lui, c’est le seul qui a toujours le nez en l’air.
Les touristes qui viennent à Paris sont juste maso.
Regardez la façon qu’on a de les traiter et ils en redemandent.
« - Excouzey mi, o ey la ? »
- Tu esquives, tu esquives. 
J’adore les touristes qui font coucou depuis leurs péniches.
Et je ne peux pas m’empêcher de me demander pourquoi il est acceptable de faire coucou depuis une péniche, et pas depuis je sais pas, le métro ?
« Coucou, je suis dans le métro !
Coucou, coucou, je suis sur le quai ! »
Ce que j’aime par-dessus tout à Paris, c’est les taxis.
Les taxis devraient faire de la politique.
Non. Les chauffeurs de taxis devraient nous gouverner.
Ils sont dans le réel ces gars-là.
Souvent, c’est des gars qui étaient chercheurs en biologie nucléaire dans leur pays, et ici en France, ils sont taxis.
Et ils sont pas rancuniers.
Ils sont philosophes.
Cà sert à rien d’aller chez le psy, tu te poses des questions, monte faire un tour dans un taxi place de la République, tu auras ta réponse en arrivant place Pigalle.
C’est des gars qui te disent : mais pourquoi ils râlent les pauvres ?
Il y a qu’à bosser, il y a aura plus de chômage!
Ah, les taxis parisiens.
Paris.
Cité lumières, ville de l’amour.
Tu parles, il n’y a que les touristes qui s’aiment à Paris, parce que la vérité, c’est qu’on est égoïstes à Paris.
Sauf parfois, la chaîne de l’amitié pour tenir la porte.
Celui qui commence, en général, il écoute une chanson qui le rend heureux dans son Ipod.
Tu vois sur son visage que tout d’un coup, il a envie d’aimer l’humanité.
Parfois c’est juste un hippie.
Il y en a un qui commence.
Souvent, t’es un peu trop loin de la porte, t’es obligé de courir pour l’attraper.
« Merci ! »
Alors après tu dois la tenir au suivant.
Et là, et seulement a cette occasion miraculeuse, on devient tous des gens sympas.
La chaîne de l’amitié.


dimanche 7 novembre 2010

Art de rue

Je collectionnais déjà la Tour Eiffel (collection qui consiste à la photographier dès que je passe devant).
Depuis quelques temps, je m'amuse à capturer les grafs qui ornent le sol des trotoirs parisiens.
Paris est magique, lève la tête, baisse-la, cette ville à toujours un petit secret à te dire.

dimanche 25 juillet 2010

Dimanche.



Arrivée du Tour de France, les stands à tee-shirts ne désemplissent pas, et les enfants sont suspendus en vrac et un peu partout.









 
On va donc bruncher au Winston (5, rue de Presbourg
75016 PARIS), où notre petit camarade Guillaume nous enchante avec son copieux et salvateur repas, en se remémorant nos frasques de la veille, impliquant pêle-mêle: une boutique de fleurs, un vélo ultra-rapide, un jet de bougie au visage, des taxis, une fête hawaienne, un vol de boîtes de conserve de quenelles, du vandalisme de panneau, une séance de street-fighting en perruque, un vol involontaire de chaussures, de la musique, très fort.

J'aime le dimanche.

jeudi 3 juin 2010

Paris je t'aime


Paris tes égouts c'est mon sang, ta pollution mon oxygène, ton métro, Paris, ce sont mes artères, mon érotisme est à Pigalle, ma tête est au Panthéon et mes jeux le long du canal Saint Martin, Paris, Paris ma vision est à Montmartre, mon nez au coeur d'une des nombreuses cuisines de tes restos raffinés ou pas, ma frénésie, Paris est sur tes Champs Elysées, où j'adore déambuler comme si j'étais étrangère, et rue de Belleville ou Château d'Eau et Barbès, où là, c'est sûr, je suis étrangère et tout de même citoyenne de ce bout de monde, place Sainte-Marthe, place Sainte Catherine, place Monge et rue de la Folie Méricourt, Paris Paris, je deviens une vieille dame de La Muette à Jasmin, je reprends mes esprits à Bibliothèque François Mitterrand mais rien ne va plus, les jeux sont faits à Bourse, alors je chante à Opéra et je voyage à Bercy, et puis après je m'encanaille à la Butte aux Cailles, comme partout en toi, ma ville, je m'en fiche des touristes, ils font bien partie du jeu, Paris Paris, toi tu es mon amie, et tant mieux si tout le monde y vient, Paris, parce que tu murmures une truc différent à chacun de nous.

Paris, ce que tu as pu me rendre triste par le passé, et comme je t'aime maintenant, parce que Paris Paris, qu'on y passe ou qu'on y reste, Paris, tu restes, tu es fidele et immuable, tu flottes, Paris mais tu ne coules pas.

Paris je t'aime dès qu'il fait beau et quand il pleut ce petit crachin aussi, et au moment des arc-en-ciel et également quand il neige, Paris quand je suis avec toi je ne suis jamais seule, et j'ai beau te connaître par coeur, je te découvre encore au détour d'une côte, d'une cour, derrière un buisson, devant un monument ou sous un escalier caché.

Tes habitants prétentieux me scrutent, mais dès que je leur sourie, ils deviennent mes meilleurs amis, et me font des blagues, ta flicaille, Paris et tes agents RATP, Paris tes taxis qui devraient nous gouverner Paris, les japonais qui prennent les vitrines en photo, Paris musée, c'est pas vrai, Paris ville vive, et tes SDF qui puent mais qui sont si drôles, et tes enfants qui crient dans le métro bondé, les heures de pointes et les bouchons du périph' de Paris, et tes escalators, Paris, et ces changements interminables à Saint-Lazarre ou Montparnasse, tes ponts improbables, tes péniches sur lesquelles on se saoule pour trop cher, et la coupole en verre du Grand Palais, Paris, qui me rend aussi heureuse qu'une gosse à qui on aurait offert son premier Banana Split.

Tes terrasses qui se bondent au premier rayon de soleil, et tes shootings de pétasses de mannequins et de la stupide hype, au bord de la Seine qui accueille aussi tous tes bateaux mouches, tes crottes de chiens dans les caniveaux et les clopes, partout, les pervenches et tes jolies filles, oh, Paris, ce qu'elles sont belles tes femmes, et les beaux gosses qui les regardent sous leurs verres teintés, Paris, tes boloss de banlieue, qui viennent foutre la merde à Bastille le samedi soir, et tes manif' étudiantes, Paris, comme un rituel, tes petits asiatiques et tes gros américains, Paris, tes pakpaks, tous ces gens de goût et complètement dépassés par toi et qui scrutent, hagards, leurs cartes, tes concerts, Paris, tes batailles de boules de neige aux Buttes Chaumont ou au Luxembourg et aux Tuileries, et tes pique-niques au Père Lachaise, aux Invalides et au jardin sauvage de Montmartre, les premiers coups de soleil rose crevette qu'on prend à la Vilette, Paris, tes rues piétonnes, les cinoches en solo et les loyers exorbitants avec ou sans vis-à-vis, ton ciel, Paris, ton ciel et tes nuages, Paris, et tes jardins secrets, et tous tes parcs, et tous tes putains de putains de musées.

Paris, ton arrogance, tes stupides bobos et ta coolitude, et ta façon de crâner, tes putes âgées rue Saint Denis et chinoises sur le boulevard de Strasbourg, tes rabatteurs à cheveux, tes turcs, tes amoureux, Paris, tes cadenas du pont des Arts et tes ménageries, tes cités du 20ème, Paris, ghetto style, rien à foutre, et ta baguette de pain, et tes tickets restos, ah, Paris, ta tour Eiffel, qui n'aurait même pas du être là et puis qui est restée, et qui s'allume et qui trône et qui se demande bien ce qu'elle fout mais qui assume, comme une impératrice.

Paris je t'aime, toi et tes parisiens.

dimanche 2 mai 2010

Just a perfect day.





Pour commencer, rendez-vous est donné aux Bains Montorgueil, pour un hammam en famille et entre filles.
Un crochet par le Starbucks pour une grande orange pressée à emporter, et yallah.
Aie, je suis une connasse de bobo, tant pis.
Au hammam, vous passerez entre les mains expertes de Souad et ses copines, qui alternent massages des pieds, nettoyage au savon noir, sauna, gommage, massage à l'argile -pudiques s'abstenir, vous êtes super nue, et tout le monde est logé à la même enseigne.
L'endroit est réservée aux filles, je le précise au passage.
Pour finir un massage à l'huile d'argan.
Tout au long de l'expérience, les filles chantent des chansons d'amour kitsch et vous demandent des nouvelles de votre prince charmant, tout en vous servant du thé à la menthe et des pâtisseries grasses et sucrées.
Sweet.
En sortant, vous aurez l'impression d'être intégralement passée à la machine à laver, ce qui est plutôt une sensation très agréable.


Pour vous restaurer un brin, vous irez chez Schwartz, un p'tit Deli du Marais qui casse 3 pattes à un canard.
Il y a toujours un peu de queue, mais çà avance vite, d'autres part, le personnel est drôle et sympa.
Spéciale mention au Hot Pastrami Sandwich, accompagné de la salade aux pousses d'épinard, au bleu, bacon de dinde et oeuf poché, à partager.

samedi 17 avril 2010

Anacronic santa

Dimanche 11 Avril, 07h07, le Marathon de Paris vient de partir, mais les medailles ne sont pas encore pretes.

Ca fait "Ding Ding Ding Ding Ding", alors que les organisateurs les installent sur leurs portants, comme si le Pere Noel etait devenu deglingo au printemps.

Momentum

Vendredi 16 Avril, 19h40, une mini-manifestation turque traverse le 10eme, au croisement de la rue de Paradis et de la rue du Fbg Saint-Denis...

On est a la terrasse du Londres, et on ne comprends pas bien leurs revendications.

Le jeune homme emeche qui vient de nous taxer une clope et qui maintenant essaie de taper l'amitie nous delaisse subitement pour aller danser au rythme des slogans.

lundi 15 février 2010

Belle année du Tigre :) part 2/2


Départ Hôtel de Ville, le cortège est passé par la rue du Temple, et s'est fait rejoindre par les autres cortèges partis de Gambetta et de Belleville, des camions, des pétards, des enfants, des camionnettes et pleins de gens déguisés, des distributions d'enveloppes porte-bobheur et gratuites dans les rues, peu de bousculade et un bel esprit.










Happy Tiger's Year To You ALL :)

dimanche 14 février 2010

Belle année du Tigre :) part 1/2


Dimanche ensoleillé oblige + foule du nouvel an chinois, se munir d'une maman resquilleuse et de son petit valentin canadien malin pour réquisitionner une table de café libre et y déposer le pique-nique suivant que vous aurez au préalable chopé chez

KORCARZ -Boulangerie Pâtisserie

29 rue des rosiers

75004 PARIS

Tél. : 01 42 77 39 47:

La file y est dense, mais elle avance vite et les serveuses sont extrêmement efficaces, autant qu'aimables.

Commencer par un petit bagel parsemé de pavot aux aubergines, au pastrami, au concombre, au poivron et a la tomate, que l'on arrose d'une Heineken et que l'on conclue par un Cheesecake, à ma boulangerie juive polonaise favorite:



Apparement, j'ai des cousins chinois (Claire Michaud s'appelle Minh Chau là bas hahahahaha)

A SUIVRE...

vendredi 12 février 2010

MIAM!




Une nouvelle adresse decouverte au detour d'une petite ballade dans le 18eme avec ma camarade Isaure, qui a eu un sacre flair sur ce coup-ci...

Des cupcakes aussi bons que beaux, et bien riches aussi, 2 Euros la piece, 9,80 les 6, pourquoi se priver?

Berko 31 rue Lepic, 75018 Paris, 01 42 62 94 12.

(Le magasin a ouvert aujourd'hui meme dans ce quartier, depechez-vous avant qu'il n'y ait des emeutes!)

Il en existe un autre dans le Marais: 23 rue de Rambuteau, 75004, 01 40 29 02 44...

dimanche 24 janvier 2010

T'es conne, la fashion




Mini-émeute en ce froid soir de janvier sur le trottoir de la rue des Martyrs, au Divan du Monde.

La bataille oppose une clique téléphonante, sur et mal fringuée - en mode j'ai volé le pull-over de mon grand-oncle et je l'ai superposé à tous les résidus les plus colorés des 90's que j'ai pu dénicher dans le placard de mon petit frère, et j'ai accessoirisé le tout avec des jouets d'enfants- à des videurs survoltés qui n'en peuvent plus de se faire maltraiter par la clique sus-mentionnée.

Ben voilà, bienvenue dans une soirée prout de la Fashion Week à Paris.

Quand tu finis enfin par rentrer, à coups de coudes et d'insultes, parce que merde, t'as 19 ans donc le roi du pétrole et t'es pas venu pour t'amuser, tu vois, tu es très important, tu remets un coup de baston au bar, parce que finalement c'est tout à fait normal d'avoir à supplier la barmaid hautaine pour claquer tes deniers de stagiaire non-payé dans une boîte quelconque de la Fahion Prout -avec un bonus plus plus si c'est de la com'- tu dis bonjour à tout le monde et dans toutes les langues, mais surtout chaton, tu ne souris pas, çà te donnerais l'air désespéré, tu dégaines ton Blackberry pour faire des photos de tout et de tout le monde, que tu t'empresses de tagger sur Facebook avec des comments du type "MDR" ou encore "Si si la famille", diatribes que tu as répétées toute la soirée en choeur avec la foule en liesse, qui ne sait pas plus que toi ce qu'elle ânonne, puis tu montes sur la scène et tu fais la bise au DJ, ce qui manque de lui faire rater son mix, mais on s'en fout puisqu'il joue un CD pré-mixé, puis tu reprends une photo du moment où vous vous êtes fait la bise, parce que les choses n'existent vraiment que si tu les prends en photos, la vie en vrai on s'en fout, c'est ce qui se passe sur ton Twitter qui a du sens, ouh là, mais dis donc tu titubes un peu, pas autant que cette jeune anorexique qui visiblement aime renifler les mêmes produits que les enfants des trottoirs de Buenos Aires, mais tu n'es pas net net, pourvu que personne ne t'ai pris en photo, çà paraît difficile, tout le monde prend tout le monde en photo, même le DJ, même les videurs, même la dame-pipi, hop un tour sur Facebook et merde, voilà, la honte, tu t'es fait tagger dans cet état, tu t'empresses de te détagger, faut pas déconner quand même, c'est Pôle Emploi assuré si lundi ta sociopathe de boss te voit dans cet état, et toi tu as de l'ambition, tu as bien l'intention de lui piquer sa place quand cette vieille peau de 27 ans sera en arrêt grossesse, tiens mais tu la connais cette chanson, c'est sûrement un truc que tes grands-parents écoutaient, mais qu'est-ce qui lui arrive au DJ, de passer ce morceau qui dit "Don't push me cause I'm close to the edge I'm trying not to lose my h-h-h-head" mais comme tout le monde crie Grand Master Flaaaash, et que tu n'as pas envie de passer pour un con, tu cries, comme eux, pff, c'est peut-être çà que les gens appelaient le hip-hop, toi tu t'en tapes bien du hip-hop, la seule qui compte, c'est Lady Gaga.

Tu fais l'erreur de sortir fumer un clope, ce qui t'es fatal, les videurs n'ont pas apprécié ta façon de les traiter de boniches tout à l'heure à l'entrée, çà te vaut une éviction définitive, tu te rabats sur la Fourmi, où quelque-uns de tes camarades ont atterri aussi, et tu refais le monde avec eux, et puis tu rentres seul dans ta studette de 12 mètres carrés, et tu manges un reste de raviolis froids à même la boîte.

Un jour, le monde sera à tes pieds.