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mardi 21 décembre 2010

Avant, j'aimais pas les gros...




Certains préjugés ont la dent dure.

Avant je n'aimais pas les gros.
J'étais une sacrée chipie, je les appelais "bouboule", "ben alors, on se lèche les babines?", "tu roules, mon gros loup".

Avant, j'étais une personne vachement intolérante; je me souviens d'avoir 4 ans, 5 maximum, et d'avoir tapé un petit garçon avec des cheveux blonds platine parce que j'en avais peur, et que par ailleurs, il était DIF-FE-RENT.

Par association, j'ai mis pas mal de gens de coté, juste à cause de ce précepte stupide.
Pas les noirs, cependant: en CM2, je me rêvais Withney Houston, pour crier au monde que j'avais une Cause à défendre (la Barbie Benetton de mes 8 ans y est probablement aussi pour quelque chose...)

Par extension et avec le temps, j'ai mis dans le même sac les gens moches (même si cette notion peut être subjective à donf).

Et puis en grandissant (est-ce vieillir? mûrir? devenir moins con? s'interroger sur ses certitudes?), enfin bref.
Maintenant, j'ai des moches dans mon répertoire.
Et des gros aussi.
Parce que récemment, j'ai compris qu'aimer le Nutella n'était pas incompatible avec l'intelligence (même si trop de sucre peut vraiment, vraiment nuire aux capacités cérébrales de quelqu'un).

Aujourd'hui-même, en ce 22 décembre 2010, j'ai acheté des fringues chez Pimkie.
Juste pour la vanne au début, et puis ne rentrant chez moi je les ai enfilées, et...
Et elles me vont.
Elles sont même très bien.
Je ne prônerai pas de nivellement par le bas, ici, vraiment, je crois en la Beauté, la Grandeur, la Connaissance, le Savoir, l'Humain, la Bonté.

Mais parfois, même Pimkie présente une, voire des qualités.
Qu'on se le tienne pour dit.
Et au diable les préjugés, vivent les gros, les moches, les "missfits", ce sont eux, ce sont eux.

Ce sont eux qui donnent plus, disent plus, créent plus.
Vivent les gros, les maigres, les vilains, les boiteux, vivent, que vivent les bossus, les imperfections, les bêtes, les méchants, les ratés, les finis-à-la-pisse, que vivent les verrues, les nullos, que vive Pimkie et les erreurs en général, ce sont ces éléments, ceux-là même qui nous donnent du relief, nous élèvent là où nous appartenons: vers un petit truc qui aspire à d'améliorer...

Que vivent, que vivent les défauts, ils nous rendent beaux et bons.