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samedi 26 décembre 2009

Samedi 26/12: rue Gustave Zede, 75016, 1ere victime...

Tu vas me raser cette vilaine moustache, et après tu reviendras me parler.



Dans le métro, le jeune homme à ma gauche quitte son strapontin. D'un basculement léger et habitué de parisienne, je me glisse à sa place. A ma droite, une zoulette est appuyée contre le strapontin, debout et sa copine - moustachue - lui fait face. Elles ont 17 ans maximum.

Zoulette, entre ses dents: Wesh, j'la voulais sa place, elle me l'a prise la tasse.

Moi, en levant les yeux vers elle: C'est de moi dont tu parles? Tu trouves pas que c'est un peu excessif la?

Zoulette: Wesh, quoi, wesh c'est bon je la voulais cette place, c'est vrai quoi, wesh.

Moi, en me levant: Ben ouais mais t'avais qu'a etre plus rapide ma grosse, tu me connais pas, et tu me traite pas de tasse, c'est la regle du metro, si tu veux la place, t'as qu'a etre rapide, a moins que tu sois une vieille dame ou enceinte, et dans ce cas, je te la laisse avec plaisir la place, mais tu ne me traite pas de tasse.

Zoulette: Wesh, qu'est-ce qu'elle a elle, reste tranquille.

Moi, en me rasseyant: Tu me fais pas peur, je suis tranquille, tu sais quoi, tu vas me raser cette vilaine moustache, et après tu reviendras me parler.

Zoulette, vexee: Wesh, pff, n'importe quoi, tu t'es vue?

Copine de la zoulette: Vas-y, laisse tomber.

Une petite fille a lunettes en face de moi vient d'assister a la scene et me sourit.
Je lui sourit en retour, lui fait un clin d'oeil, et sort du metro la tete haute, ouf, c'est ma station.

vendredi 25 décembre 2009

Le film qui ne marche qu'un 25 Decembre






J'ai menti dans le precedent post, mais cette fois, c'est vraiment la derniere sur Noel.

Chez moi, on ouvre les cadeaux le 24 au soir, d'apres une tradition lorraine, et surtout parce qu'aucun membre de cette famille ne connait l'appication concrete du mot "patience".

Du coup, le 25, on se tourne vite les pouces.

L'occasion cette annee de se dire "Yallah, on va voir le dernier Disney en 3D avec Jim Carrey".
Ma petite soeur et moi sautons sur son scooter direction Odeon pour choper les places en avance. Je dois avouer que le trajet est un peu effrayant car Lorraine a peur de conduire, du coup elle accelere et ralentit machinalement tout en roulant au milieu de la route, quasi deserte, heureusement, mais ca ne m'empeche pas de flipper ma race.

Au cinoche, la demoiselle a l'accueil m'explique que titulaire d'une carte UGC, je n'ai pas le droit de prendre un ticket plus d'1 heure avant la seance.

Ce que je trouve tres con, et ne prive pas de lui dire, et elle acquiesce, je l'aime bien, elle est sympa et en plus elle travaille le 25 Decembre, elle en a du merite, et je lui dis: "Bon je vais boire des grogs et lire des magazines debiles en fumant des clopes et en me remaquillant sur la terrasse du cafe d'en face avec ma soeurette, et je reviens vous embeter dans une heure".

Et le temps passe vite lorsqu'on boit des grogs en se maquillant, en fumant des clopes et en lisant des magazines debiles, qu'on a achete au kiosque de Saint-Michel, sur notre scooter titubant.

Et le reste de la famille arrive.

On s'installe dans nos sieges et enfilons nos lunettes.
La vraie surprise, c'est la pub Haribo du debut, trop forte. Les Tagadas qui sortent de l'ecran nous font envie, passe le deconcertement initial de voir des gros trucs concrets sortir du cadre de l'ecran (oui je sais, ca fait beaucoup de fois le mot ecran, mais c'est l'effet 3D, ca fait balbutier, on n'a plus ses reperes...)

Et puis ensuite Jim Carey dans ta face pendant une heure trente, mais Jim Carey recouvert de cire, tres bizarre.
Ca marche bien ce film un 25 Decembre, mais pas sur que ca fonctionne un autre jour finalement, l'effet 3D nous a meme surprises une paire de fois, mais les visages des acteurs sont assez desincarnes.

On finit quand meme par se poser la question sur l'utilite de la 3D, ca fait un peu technologie deja desuete bizarrement, sans compter que ces lunettes donnent vraiment l'air con.
En revanche et bien qu'on connaisse l'histoire par coeur, le spectacle est tout de meme assez prenant, meme s'il fait parfois loucher sous ses lunettes.
Ma petite soeur est sorti avec un leger mal de crane, ma grande soeur n'a reconnu Gary Oldman qu'au generique, ma mere a assez aime, et j'ai sursaute au moins une vraie fois.

Bilan: c'est un Disney qui fonctionne quand meme, un 25 Decembre, uniquement...

Au retour, j'ai conduit le scooter, on s'est fait un tout petit peu moins peur, mais pas beaucoup.

Messe de Noel au cirque Alexis Gruss







Bon, et après cet article, j'arrête avec Noel, promis.

Il y a quelques jours, un petit couple de vieux est venu sonner à ma porte.
J'ai d'abord pensé à des Mormons, mais en fait non, ils font du porte à porte dans le quartier afin de tenir les habitants au courant de l'actualité de leur paroisse.
Bon, ils parlent quand même beaucoup de Dieu et du Seigneur, du Seigneur, quand même, avec une lueur bizarre au fond de l'oeil.
Le monsieur est diacre, ce qui signifie qu'il a le droit d'être marié, j'ai envie de dire "Mazal Tov", parce que l'abstinence me semble être un bizarre concept.

Je ne suis pas particulièrement croyante, mais je suis sensible aux icônes et au silence des églises, je crois en la bonté humaine et en l'amour, mais je suis assez réfractaire au concept de péché originel, de vilain pêcheur et d'expiation...

Le diacre et son épouse me donnent un calendrier et un chapelet - je vais bientôt démarrer une collection, c'est mon quatrième, le premier vient de Sienne lorsque j'avais 13 ans, le second de Londres à 20 ans, je l'ai offert à un garçon pour son anniversaire. Le troisième chapelet a été acheté en Corse aux petites heures du jour.

Bref.

Le petit couple en vient à me parler d'une messe de Noel organisée au Cirque Alexis Gruss, dans le 16ème, au métro Ranelagh.

Et pourquoi pas, pense-je.

Maman habitant dans les parages, c'est le bidon plein après un copieux réveillon que nous nous y rendons.

http://burguscircus.blogspot.com/2009/12/cirque-national-alexis-gruss-veillee.html

Bon, il faut admettre que la faune est très franco-française, et très bourge, mais pas si méchante si l'on va au-delà de ses à-prioris.

Je recroise le petit couple, ravis de me voir, et ils me tendent cette fois-ci un cierge et des cantiques.

Au bout d'une heure d'attente et après une petite bière à la buvette, on nous fait entrer sous le chapiteau.

Et je dois admettre que c'est émouvant.

Il y a 3000 personnes, qui allument leur cierges, et nous faisons de même, et puis une grosse femme se met à chanter un Gospel pêchu, et tout le chapiteau résonne, et c'est beau, dis donc, si Dieu existe, finalement, il est juste un peu en chacun de nous, non, moi je m'en fiche un peu de son nom.

Puis un choeur d'hommes russes prennent le relais, c'est un vrai spectacle tout çà.

Très agréable, quoiqu'il commence à faire un peu chaud. Un petit garçon de notre rangée se lève et il est un peu blâfard, et passe entre les rangées, et merde, le pauvre se vomit dans la main, loin de nous heureusement.

Et le moment d'entamer le sermon et les prières arrive, et le côté culpabilisant du truc m'agace un peu, je décroche, je dois admettre que c'est un peu de la science fiction ce concept de bonhomme qui dit à ses apôtres de manger son corps et boire son sang, et puis de tendre l'autre joue, et qu'en plus c'est de ma faute, et la tienne aussi s'il est mort, pauvre pêcheur. Donc on décide de partir avant la fin, parce qu'on préfère rester sur une note positive, et que communier, enfin, bon, je ne sais pas, çà ne ma parle pas tellement, çà ne signifie rien pour moi.

Ce qui me parle, c'est que 3000 personnes soient capables, à un moment, de vibrer pour une même chose.
Je ressens la même chose à un concert que j'aime, où même dans un stade de foot.
C'est une belle émotion, de se sentir partie d'un tout, et unique en même temps.

La Foi c'est un patchwork, je trouve en somme, on prend ce qu'on veut et on fait sa tambouille, tant que çà n'agresse personne, ma foi...

Et Joyeux Noel bien sûr.

La burger party de Noel







Pour cette recette, prévoir dix camarades, dont 3 ne sont pas fiables -un dîner se gère comme un booking d'avion, il faut toujours compter entre 10 et 20% d'annulation de dernière minute.
Comme je suis pour le trop de bouffe que pas assez -merci Maman - je cuisine donc ici pour douze, moi incluse, mais au final on n'est que huit à table.

L'un dans l'autre, on a tout bouffé, donc j'ai envie de dire que mes estimations à la louche sont plutôt bonnes, quoique tarabiscotée.

La mise en place est indispensable pour cette préparation, sinon c'est une crise de nerf culinaire annoncée.

Ceci étant, en s'organisant bien, l'étape 2 prend entre 1/2 heure et 45 minutes au grand maximum.

Etape 1.

En amont (6 heures avant), faire chauffer 2 poivrons rouges au four, jusqu'à ce qu'ils se colorent. Lorsque c'est le cas, les mettre dans une poche plastique afin que la peau se décolle.

Lorsque les poivrons sont pelés, en répartir 12 lamelles.

Faire décongeler les deux sachets de pommes de terre surgelées à la graisse de canard de la marque de votre choix, en même temps que les 12 steaks.

Etape 2.

Placer en ligne 2 rangées de 6 assiettes.

Que le spectacle commence!

Cassez 12 oeufs de cailles dans une poêle, que vous cuisez comme des oeufs au plat, en prenant soin de les saupoudrer de cumin lorsqu'ils sont colorés.

Faire toaster le bun du bas du burger (allez-y par 2, c'est plus efficace au niveau timing), puis le tartiner de fromage frais à la figue et au noix de la marque que vous voulez.

En même temps que les buns sont dans le grille-pain, mettez à griller vos 2 steaks, ainsi que 2 tranches de bacon.

Sur les 2 buns toastés, posez quelques feuilles de roquette.

On glisse le bun du dessus dans le toaster.

On recouvre le burger du steak, de la tranchette de bacon, d'1 lamelle de poivron rouge, d'1 oeuf de caille, et l'on saupoudre le tout de ciboulette.

On toast le bun du dessus de mousse de canard.

On reproduit l'opération autant de fois que nécéssaire.

Lorsque vos 12 burgers sont prêts, lancez la cuisson des pommes de terre, à feu doux, et tout le temps couvertes, on peut y ajouter un peu d'ail.

Lorsque vos petits camarades sont au complet, lancez la re-cuisson au four des burgers, et les servir avec les pommes de terres.

Dégustez avec du vin, et des petits pots de Hagen-Dasz au dessert.

Voila, c'est si facile!

Xmas Haiku



Lumières de Paris
Comme un dégueulis de fées,
Bonne, heureuse année.

mercredi 16 décembre 2009

The noodles that travelled





Boil some water in order to cook the chinese noodles, as indicated on the package -any brand works.

In the meantime, cook a steak 'a feu doux', and during the cooking of the steak, mince a half red onion, a tomato and a third of a Roquefort cheese.

Mix the sauce in a pan, and add some Ketchup and a little bit of Paprika -oui, oui, trust me.

The noodles should be ready by now.

Spill them on the pan, and mix the whole.

Enjoy :)

Voila! C'est si facile!

vendredi 11 décembre 2009

Je suis plus forte que la Grippe A




Durant la nuit de mardi à mercredi, j'ai très mal dormi.
J'ai transpiré abondamment et fait de nombreux cauchemars.

Au réveil, j'ai mis çà sur le compte de mes hormones.
Mais lorsque j'ai été saisie de courbatures partout, d'un mal de gorge, enfin, au premier éternuement je me suis dis, merde, çà y est.

La grippe A n'est donc pas une légende urbaine, puisque j'en présente tous les symptômes.

Je prends donc RDV chez mon généraliste préféré, le docteur Modiano, rue Kléber dans le XVIème, qui en plus d"être un bon toubib, se trouve être très drôle.

Lui énonce mes symptômes, et du coup il se montre bizarrement distant avec moi.

Il m'examine de loin, me fait respirer un brin au travers de son stéthoscope pendant de longues minutes -mes 20 cigarettes quotidiennes s'en ressentent d'autant plus.

Et le verdict est implacable.

"Je t'arrête jusqu'à lundi, parce si c'est çà, tu es extrêmement contagieuse", et il ajoute en toussant.
"Non, mais moi je m'en fous, je suis vacciné, c'est pour les patients d'après, je crois que moi en fait je suis fatigué, ha ha ha, c'est moi que je devrais arrêter."

Puis il se saisit d'une lingette pour me tenir la poignée de la porte et me chasse dehors comme une pestiférée.

C'est officiel, je suis en quarantaine.

Et bien mon sang ne fait qu'un tour, autant en tirer profit de ces trois jours de vacances imposées. A la guerre comme à la guerre. Et tel est pris qui croyait prendre. Connasse de grippe alphabétique.

Pour une quarantaine, je vous conseille donc de vous munir des choses suivantes:

- un coloc' qui n'a pas peur des microbes, et qui prendra la peine de vous demander une fois de temps en temps si vous avez besoin de quoi que ce soit (le cas échéant, munissez-vous de talkie-walkies pour communiquer, les pots de yaourts reliés à des ficelles fonctionnent aussi).

- un appartement en duplex, dont vous occupez tout le premier étage -çà aide pour la partie isolement de la quarantaine, on fait les choses en vrai, ou on ne les fait pas. Ceci dit, juste une porte de chambre qui ferme, çà marche.

- une DVDthèque bien remplie - à défaut, BT Junkie reste un dernier bastion du téléchargement opérationnel.

- des livres (j'ai fait une entorse à ma quarantaine pour aller faire le plein chez WH Smith, la librairie anglaise rue de Rivoli dans le 1er arrondissement de Paris, ainsi que pour achever mes cadeaux de Noel, ben oui, autant amortir et partager...)

- des madeleines au chocolat, ou n'importe quoi d'autre au chocolat, en temps de solitude, le chocolat çà vaut tous les humains du monde. Comme dit le proverbe, "CHOOOOOO-COoooooo-LAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAT!"

- des soupes Liebig en brique (spéciale mention à la Pôtimaron/Pomme de terre).

- des smoothies Immédia banane et fraise - une autre marque fait très bien l'affaire, c'est juste qu'eux ont un bon rapport qualité prix.

- du thé vert, pour l'aspect sain de l'opération quarantaine, c'est le but finalement.

- du vin rouge - cet antioxydant est autorisé à toute heure, la fièvre aidant, une gorgée suffit pour vous faire dormir comme un bébé, et pendant des heures, et puis au diable les conventions, cette quarantaine, c'est un peu un mini-break en mode holidays, diable; je suis partisane de lier l'utile et l'agréable...

- des déguisements, ainsi qu'une playlist inspirée . Ben ouais, avoir l'air ridicule quelques heures, çà occupe. J'ai été successivement cette après-midi Pocahontas, une détective en mission secrète, et une princesse de Bollywood; autant vous dire que mes amies imaginaires et moi, on a bien ri.

- munissez-vous aussi d'un jeune amant vaillant qui a déjà attrapé la grippe, comme çà il est immunisé et il peut venir vous remonter le moral à toute heure.

- des amis compatissants qui prendront le temps de checker votre état de santé régulièrement au téléphone, et qui ne manqueront pas de se foutre de votre gueule aussi un peu, parce que c'est vrai que quand même c'est une bête maladie la grippe A.

- d'une maman inquiète qui a entendu beaucoup de choses au sujet de cette mystérieuse maladie, et qui ne manquera pas de vous faire savoir qu'elle vous aime - parce que Maman, çà reste le meilleur médicament, peu importe l'âge. Et je t'emmerde si tu rigoles à çà. Cynique va.

Ooooh non, çà fait déjà trois jours qu'elle est passée la quarantaine.
La grippe A: 0, Moi: Je suis presque sur pieds, presque déçue que ce soit déjà fini.

Même pas eu besoin de Tamiflu ou de stupide vaccin à effets secondaires.

Je suis plus forte que la Grippe A.

lundi 7 décembre 2009

Les anonymes sont extraordinaires




Cet homme vous donnera le sourire pour la journée.

On peut visionner sa vidéo sur:

http://video.google.com/videosearch?client=safari&rls=en&q=bamba%20triste%20pierre%20billon&oe=UTF-8&um=1&hl=fr&ie=UTF-8&sa=N&tab=iv#client=safari&rls=en&q=bamba+triste+pierre+billon&oe=UTF-8&um=1&hl=fr&ie=UTF-8&sa=N&tab=iv&qvid=bamba+triste+pierre+billon&vid=6319684132311181267

Il s'appelle pierre Billon et a notamment composé le générique du "Bigdil".
Peu de gens du grand public le connaissent aujourd'hui, en dépit de çà, c'est un génie comique qui s'ignore.

Je l'aime autant que la dame qui m'a tenu la porte dans le métro tout à l'heure, où le policier américain qui m'a dit un jour "Look, you're a very strong young lady, OK", je l'aime comme l'infirmière rassurante et compatissante, comme le premier rayon soleil après une nuit blanche au mois d'Août.

Ce mec résume tout.

Les peoples ont s'en fout, ce mec a tout compris, le buzz, c'est pour les gens qui n'ont rien à dire, et ce mec doit bien s'en foutre du buzz, parce qu'il chaaaaaaaaaaante et tape allègrement dans ses mains dans la neige, ce mec c'est toi, c'est un anonyme, et toi, tu le sais, je ne le dirai jamais assez, toi tu es formidable.

Ce mec est comme une gorgée de Coca glacé quand on a soif, comme l'odeur de l'herbe un dimanche de printemps, comme un premier baiser, aaah, qu'il est bon de rire UN BRIN.

Pas normale activity




LE film d'horreur dont on a entendu parler partout sur internet.

Le pitch que vendait la production: inspiré de faits réels, un gentil couple décide de filmer les évènements étranges qui se produisent la nuit chez eux. Plus effrayant que "Rec" et "Blair Witch" réunis.

Le pitch en vrai: Un mec achète une caméra pour essayer de convaincre sa copine de tourner un porno amateur. Il tente en vain de la convaincre pendant une bonne demie heure du film, après quoi, il réalise que cette dernière a un pet au casque et fait des trucs bizarres la nuit.
Ils font appel à un charlatan qui se trouve aussi être un très mauvais acteur, qui ne peut pas les aider à part leur dire qu'un démon habite la maison et qu'il n'y a rien à faire à part du tricot et de la guitare, et SUTOUT ne pas acheter de "Oui-ja" -parce que c'est vrai que c'est ce qu'on a tendance à faire quand la maison fait du bruit la nuit.
Longue séquence "Confessions intimes", où l'on entre dans l'intimité du couple, qui nous dégoûte peu à peu, mais bizarrement fascinés, on ne quitte pas la salle, alors qu'on devrait.
Puis, la fille se retrouve à dormir dehors, et c'est là qu'on se rend compte qu'en plus d'être dépressive et somnambule, le short de nuit qu'elle porte ne lui va pas - toute personne avec de si grosses cuisses devrait être bannie de poumpoum short.
Le mec passe ensuite la fin du film à assurer qu'il est trop fort et qu'il va tuer le démon tout seul comme un grand.
Rien ne se passe, à part de longues minutes d'agonie pour le spectateur.
Scène finale.
Le mec se fait projeter contre la caméra par sa meuf.
Léger sursaut du spectateur qui se réveille à cause du bruit.
Pas de générique, parce que 1. La Paramount veut faire croire que cette histoire est réelle et 2. Version plus crédible, après montage, l'équipe a du se dire qu'elle ne prendrait même pas la peine d'inventer des pseudos, la mauvaise qualité du résultat ne justifiant pas une signature quelconque sur cette bouze.

Voici un petit résumé du scénario, pour ceux qui doutent encore.

Scène 1, intérieur nuit, le couple dort dans son lit.

ELLE: Tu as entendu?
LUI: Non, mais je vais voir quand même.
(Il descend à la cuisine)
LUI: C'est le congélateur, ne t'inquiète pas.

Scène 9, intérieur nuit, le couple dort dans son lit.

Elle se lève et va aux toilettes.

Scène 18, intérieur nuit, le couple dort dans son lit.

LUI: Prout.

Scène 27, intérieur nuit, le couple dort dans son lit.

ELLE fait un pet de fouf, ce qui provoque un soulèvement des draps.

Scène 36, intérieur nuit, le couple dort dans son lit.

ELLE se réveille brutalement: Haaaaaaaaaaaaaa! J'ai fait un cauchemar, j'ai rêvé que Barack Obama était élu président.

Scène 45, intérieur nuit, le couple dort dans son lit.

LUI se fait projeter violemment contre la caméra.
ELLE mange du poulet et fait un doigt d'honneur sur lequel est écrit "Paramount just fucked you hard you stupid ass" au spectateur.

Conclusion: un très bon coup marketing de la Paramount (des millions de spectateurs), un budget zéro en matière d'investissement sur le tournage (environ 15 000 Dollars), un buzz incroyable sur internet à grand renfort de sites de cinoche bidons et de fausses critiques...
A l'arrivée, on baille, voire on rigole pendant une longue heure et demie, et le résultat de ce pet sur pellicule est plus terrifiant que "Showgirl", mais bien moins que "Sauvez Willy".
Le spectateur à vraiment l'impression de se faire blouser.
Le budget zéro ne devrait pas signifier zapper le scénario, au contraire (cf "Rec", justement, chef-d'oeuvre en matière d'horreur).
Ah oui, et les acteurs sont bêtes, moches et innattachants, ainsi que mauvais.

Ce film est une arnaque qui ne vaut même pas la perte de temps du téléchargement, prendre les gens pour des billes comme çà alors que le cinéma est en crise, c'est pas gentil Paramount.

Salade d'hiver




Mettre d'abord à bouillir une demie patate douce et une petite poignée de pommes de terres rattes, jusqu'à ce qu'elles soient tendres.

Lorsque c'est le cas, les découper en fines lamelles, puis les laisser tiédir dans un saladier.

On prépare la sauce, qui se compose de 3 cuillères à soupe d'huile d'olive et d'une cuillère à soupe de Saint-Agur en pâte à tartiner, ainsi que d'une échalote émincée.

Y ajouter une tomate coupée en dés, une poignée de feuille de roquette, une boîte de thon que l'on émiette - le thon, pas la boîte, ha ha, comme c'est drôle - et des petits dés de poivron.

Bien mélanger le tout.

Déguster avec un petit verre de Domaine de Louna, cuvée 2002, et des petits fromages de chez Julhès (58-60 rue du Faubourg Saint Denis, 75010 Paris).

Un petit réconfort au coeur de Décembre, il n'y a pas de mal à se faire du bien :)

dimanche 6 décembre 2009

L'art sauve

L'art, c'est cool.
Wow, le gros scoop.
Non, mais genre cool au point d'influencer des vies.
Je me suis donc dressé une petite liste non-exhaustive et pêle-mêle des diverses oeuvres qui m'ont époustouflée, pour une raison ou une autre.
Parce qu'on ne pense pas assez à remercier ces gens qui ne nous connaissent pas et nous tiennent la main à un moment, sans même le savoir.

1. La chanson "Under Pressure" de David Bowie et Freddy Mercury; je suis partie vivre à New York à cause de cette chanson, l'envie et la force et la fougue qui donnent envie de plus.
2. "Cyrano de Bergerac", le film avec Depardieu. J'avais 7 ans et je piquais des fous rires avec ma copine Leslie dans le cinéma. Quand j'ai revu le monologue final, et ce panache, pff, j'ai arrêté de rire.
3. Le film "Magnolia", que j'ai regardé tous les soirs pendant un an pour m'endormir.
4. La chanson "Creep " de Radiohead. Elle ne m'a pas fait tellement de bien celle-ci, elle est sortie à une période peu simple de mon existence, et pourtant elle me hante.
5. Le film "La mort vous va si bien", en revanche, m'a remonté le moral à la même période. Tout comme "Forrest Gump" d'ailleurs, on se raccroche à ce qu'on peut. Et "Carmen", l'opéra, et aussi "La ronde des gens", un immense tableau de Dubuffet exposé à Chicago si mes souvenirs sont bons, et "Guernica" de Picasso .
6. Toute la musique de Muse, tout le temps, ce groupe est comme un vieux pote qui me comprend et qui chante juste pour moi. C'est mégalo, je sais, mais il faut un peu de mégalomanie pour tenir un blog de toutes façons.
7. "Goodbye stanger" de Supertramp.
8. La voix de Barry White. Et celle de Ray Charles. Ainsi que celle de Tina Turner. Je sais. Ah oui et la voix de Jerry Seinfeld aussi, pour d'autres raisons.
9. Les comédies musicales des années 50 avec Gene Kelly ou Fred Astaire. Magique et con, mais magique quand même.
10. La Joconde. Il y a le secret de l'univers dans son regard, à cette femme.
11. Toute la littérature d'Oscar Wilde. En VO s'il vous plaît. Et Shakespeare, aussi, même tarif, parce que c'est si beau. Et un auteur américain du nom de Dave Eggers, fort, et "The brief ans wondrous life of Oscar Wao", Pullitzer 2008. Miraculeux.
12. La peinture de Basquiat.
13. "Fenêtre sur cour", d'Alfred Hitchcock. Pour une raison que j'ignore, la scène où le héros se fait masser m'apaise.

A ce stade, je me rends compte aussi qu'il y en a trop, plein, mille et que c'est impossible à résumer ici.
Le principe de dresser une liste est en fait absurde.
Donc le numéro de 14 se résume à: ETC, ETC, ETC...

Vive l'art.

J'ai aussi envie de dire chapeau l'artiste, mais c'est très présomptueux, en plus d'être une expression ringarde.

C'est drôle quand même, que des gens vous touchent à ce point alors que vous ne les rencontrerez probablement jamais.

Philosophie du dimanche bonsoir.

mardi 24 novembre 2009

La parité

Je suis pour la discrimination positive.

Mais je suis contre la condescendance.

L'origine du malentendu au sujet du féminisme réside dans le fait que les hommes croient que les femmes veulent être leur égales.

Mais une femme et un homme, ce n'est pas pareil.

En tant que femme, en réalité, je veux être acceptée comme différente des hommes, juste, en fait.

Tout simplement.

J'adore qu'on me tienne la porte, qu'on m'offre des fleurs, qu'on me dise que "franchement, mademoiselle, je suis charmante", j'adore faire à manger.

Mais je n'aime pas qu'on me traite de fille facile si je choisis de vivre ma vie seule et sans homme.

Je n'aime pas particulièrement avoir à faire le ménage.

A travail égal, je veut être payée pareil, çà me semble équitable.

Je ne crois pas en un "système" aveugle, qui brime les femmes.

En revanche, je crois en une mauvaise foi collective, et instaurée confortablement.
Aux postes de pouvoirs, résident des hommes; par empathie, ils auront tendance à embaucher ceux qui leur ressemble.
Ou ceux avec qui ils discutent foot à la pause clope.
A mon jeune âge, je sais aussi que je suis un boulet potentiel pour un employeur, puisque je suis un potentiel de femme enceinte -ce qui signifie moins productive.

Alors, la faute à qui?

A ces jeunes femmes qui se croient libérées en couchant pour réussir, ou à leur boss qui entretiennent cette ambiguité?
A la société moraliste et hypocrite qui dit que une femme bien, au minimum = une femme qui élève parfaitement ses enfants, travaille et satisfait pleinement son homme ou alors à la société du spectacle qui dit que une femme épanouie = une femme
de "Sex and the City" -qui se fait sauter par le premier venu, parce que le sexe est une performance, mais qui en vrai cherche l'amour...

Ca fait beaucoup de contradictions voire de skizophrènie tout çà, il est très difficile de faire avancer les mentalités, tout en gardant en tête qu'on n'a obtenu le droit de vote que récemment, finalement, et que bikini n'est pas si vieux non plus.

La faute à tout le monde à son échelle finalement, donc.

Un pas après l'autre, et un peu de rentre-dedans aux à-priori feront avancer la cause, mes soeurs, ne désespérez pas, et ne soyez pas véhémentes ou amères, restez clairvoyantes et ne vous laissez pas faire.

Amina et moi

Amina est une camarade que je me suis faite au cours de mon échange étudiant à New York.
On y a fait les 400 coups ensembles lorsque nous étions jeunes et sauvages, mais le temps est passé, et nous nous sommes un peu apaisées.
Son travail est visible sur:

www.aminanolan.com

Elle est devenue photographe et était de passage à Paris ce week-end, ce qui nous a donné l'occasion de rire un brin.

Je préviens d'office ma petite camarade que ma CB est bloquée, et qu'il va donc falloir qu'elle se montre généreuse -on se connaît bien, ce genre de petits tracas n'en n'est pas un quand on a des amis compréhensifs, et que bien sûr, la roue tourne et que vous saurez leur renvoyer la pareille...

Rendez-vous est fixé au Dôme, une brasserie du Marais que je ne vous recommande pas, puisque qu'on vous y sert des pintes à 10,20 Euros.

http://www.pagesjaunes.fr/trouverlesprofessionnels/rechercheClassique.do;jsessionid=C6046E8FD7B7BE93218C4899A9B43A06.yas01f

L'occasion de rencontrer Caroline, une franco-anglaise sylphide et blonde, timide et sympathique, Chris, un anglais grande gueule et tapageur et Graham, un photographe sud-africain quarantenaire.

Après quelques verres, nous décidons de filer dîner à l'Ave Maria, un petit restaurant magique au coeur du 11ème.
On y paie en cash et ils ne prennent pas de réservations, alors si vous arrivez un peu tôt et que vous êtes chanceux, ou alors que vous avez envie pour patienter en terrasse d'une carafe de cocktail déglingo, fruité mais traître, vous serez le roi du pétrole.
La carte est surprenante et copieuse, une spéciale mention au "terrifiant destin d'Amélie Poulain".
Tous les plats sont copieux et variés, riches et gais.

http://www.fra.cityvox.fr/bars-et-boites_paris/ave-maria_38325/Profil-Lieu

Puis on décide de filer en taxi vers "Chez Moune", à Pigalle.
Ancien bar à gouines, c'est maintenant un club branchouille mais loin d'être insupportable, où la jeunesse se trémousse sur de l'électro-rock sympatoche.
Chris est maintenant complètement saoul, et énerve la serveuse, qui finit par lui servir les shots de tequilla et les coupes de champagne qu'il a commandées en le traitant comme du poisson pourri.

Je ne comprends pas vraiment l'origine de la dispute, mais accepte la coupe qu'il me tend.
A ce stade de la soirée, je ne suis plus vraiment une femme libérée puisque ce sont les garçons qui paient pour ce que nous buvons.
J'avoue que ma fierté m'interdit ce genre de tribulations d'habitude, mais en réalité, Chris se targue de gagner des millions par an -d'ailleurs son arrogance m'exaspère, mais Graham, plus humble, m'explique qu'il vit à moitié sur sa péniche à Bastille, à Biarritz et en Afrique du Sud, grâce à l'argent de ses photos.
Au moins, ils ne sont pas condescendants, justes galants "à l'ancienne", il leur paraît donc normal de régler la note, et je dois admettre que ce n'est pas si désagréable.

Le féminisme se place où il faut.
Je développerai ce sujet plus tard...

Quoiqu'il en soit, je tape aussi la discussion avec Mehdi, physio ironique et intelligent du club -un jeune gars brillant qui cumule les jobs et enchaîne les trois huits, sans amertume, avec ténacité et foi en l'avenir -c'est l'apanage de ma génération après tout.

Puis mes petits camarades décident qu'il est tard, mais qu'ils ont encore un petit creux.

On attend donc un taxi sur les trottoirs pigallois en discertant avec des cailleras locales, avec qui Amina échange des lunettes de Kanye West contre un bonnet.

A 5 dans le taxi, on finit pas atterrir au bar d'un hôtel quatre étoiles à Palais Royal.
Je ne peux malheureusement pas en donner l'adresse, puisque je en m'en souviens pas.
Tout ce que je sais, c'est qu'après avoir suivi un dédale de couloir moquetté, de portes vitrés et de lumières tamisées et cossues, calfeutrées, nous sommes autorisés à fumer dans le salon, où nous discutons autour de clubs sandwiches et de Carlsberg tout en tapant des fous rires avec -le peu- des clients de l'hôtel encore éveillés à cette heure tardive...

Enfin, aux petites heures du jours, nos trois amis anglais regagnent la péniche bastillaise du photographe, et les Converse mouillées d'Amina et moi rentrons à pied rentrons vers mon appartement du 10ème.

Le temps de rire encore un peu, sous la pluie froide, et de toiser la vie par la nuit.

samedi 21 novembre 2009

Yiddish Burger





Ainsi prénommé car ses ingrédients sont casher pour la plupart.

Toaster le bun de base du burger, le tartiner de Vache Qui Rit et de caviar d'aubergine.
Recouvrir d'une lamelle de poivron mariné.
Y ajouter une tranche de cheddar, et saupoudrer d'oignon blanc coupé en dés.
Recouvrir avec une tranche de pastrami de dinde rôti au miel, une autre tranchette de cheddar, puis encore une de dinde.
Toaster le bun du dessus, et le tartiner de Savora.
Recouvrir d'une tomate confite -c'est sa kippa, bah ouais, c'est un burger à thème, merci de suivre.
Passer le tout au four -ici, une mauvaise blague serait trop facile, je n'en ferai donc pas.

Bon appétit, et mazal tov :)

dimanche 15 novembre 2009

Virée à la campagne










Quand ma petite camarade m'a proposé de passer le week-end à Maleville, à côté de Rodez, je me suis dit au diable le mois de Novembre à Paris, sautons dans le premier train de nuit et yallah.
L'étape train de nuit n'est pas très sexy, il faut bien l'avouer, en tous cas, pas du tout comme ce que nous présente la belle Audrey Tautou dans la dernière pub Chanel.
Ce serait plutôt des bidasses et des gens qui mangent des oranges entre les compartiments qui sentent l'oeuf dur.
Mais le périple en vaut la chandelle.

Le temps de sauter dans des bottes en caoutchouc, et hop, à nous les moments Chattawak -cqfd, les moments tout droit sortis d'une pub de cette marque, un de ces moments où on a juste envie de manger des céréales et du soja, et de rire au grands éclats parce que nous sommes si sains, et que diantre, la nature c'est trop beau.

Ici, c'est fou la végétation, les buissons ressemblent à des coupes de cheveux de Michel Polnareff, les herbes folles et vertes sont optimistes et croient que c'est le printemps, les vaillantes, elles pointent fièrement vers le ciel, les fruits aux arbres ont des couleurs et des noms inconnus au bataillon, et pourtant tant d'émotion s'en dégage.
Pff, nan, je déconne, en fait on a bien picolé au déjeuner, et maintenant, on a juste l'impression de jouer dans un Tim Burton gai (de l'adjectif heureux, pas homo).

Un saut hors des bottes, hop, maillot de bain, bimbam, et hammam -et oui, mes hôtes sont pourvus de luxes non négligeables.

Des weekend comme ceux là sont toujours trop courts.

Je vous épargnerai les batailles de papier tue-mouche, les parties de cache-cache qui auraient dû avoir lieu, la maison de 20 chambres, le commerce du village où je me fait traiter de morue parce que j'ai des collants verts, les fous rires, le soleil qui chauffe et éblouit, le foie gras mi-cuit, les instants, les instants, les instants, la volupté, la certitude, le tu sais, c'est maintenant que c'est bien, et ce que c'est bien, diantre, les gazouillis de bébé Stella qui chante à tue-tête en choeur avec France Inter, les instants, donc, qu'on voudrait passer au vernis pour qu'ils durent tout le temps, mais le temps file, et il faut déjà rentrer à Paris, en voiture, cette fois.

Maleville porte mal son nom, c'est un endroit où je me suis bien amusée -enfin, je dois bien admettre que j'ai eu un peu peur lorsque je me suis réveillée dans la nuit et que mon portable était à moitié cassé, au milieu de la chambre.
On m'assure que j'ai du faire du somnambulisme, moi je crois que les fantômes m'ont fait une petite blague malevillienne.

vendredi 13 novembre 2009

Vendredi 13, heureuse au jeu.




Banco gagnant, 2 euros :)

Les textos

Il y a les textos inutiles: " T ou jtaten"
Et les textos cons: "Tu dor?"
Les textos qui font plaisir: "Joyeux anniversaire chaton"
Et les textos qui saoulent: "Tu me manques"
Les textos ivres: "Je te hais mais je t'aime"
Et les textos d'excuses qui ne tardent pas a suivre: "heu, pardon pour hier, j'ignore quelle mouche m'a piqué"
Il y a les textos surprenants et drôles, à 6 heures du mat': "Je peux venir?"
Et les textos relous et tristes: "Je l'ai croisé à la teuf avec une autre meuf"
Les textos insupportables: "Orange vous informe que vous avez utilisé la totalité de votre forfait"
Et les textos qu'on ignore: "Super promo rien que pour vous"
Les textos qu'on ne reçoit jamais, et qu'on attend indéfiniment, en se disant, "mais c'est peut-être qu'il a mal noté mon numéro, ou qu'il s'est fait kidnapper..."
Le texto pense-bête: "Appeler Marie, lire Proust et acheter du ketchup"
Et les textos qu'on fait croire qu'on a jamais reçu: "Hey, tu me plais, on remet çà?"
Les textos de déclaration de guerre: "Si c'est encore pour me faire des histoires, je n'en n'ai ni le temps, ni l'envie"
Et les textos timides: "Bonjour, j'ai demandé ton numéro à ta copine, j'aimerais bien te revoir"
Il y a les textos qui font sourire: "Il est lourd le mec à côté de toi"
Et les textos qui rendent heureux: "Stella est née cette nuit"
Les textos innapropriés: "Kikou megalol a pluche"
Et les textos polis: "Merci"
Il y a les textos supplicateurs: "Alleeeeeeeeez, viens!"
Et les textos de la victoire: "President Barack Hussein Obama!" -qui marchent aussi pour le sport: "On est en finaaaaaaale!"
Les textos consolateurs: "Allez, hauts les coeurs, on les aura!"
Les textos d'invitation: "Pendaison de crémailère, ce soir -et une litanie d'adresse, de codes, métros et escaliers à l'infini pour y accéder...
Il y a le texto poétique, le texto trop long, le texto qui est pointilleux sur l'orthographe, le texto de la chaîne de l'amitié -toujours un peu menaçant aussi, le texto d'erreur de numéro, le texto du harceleur - en 3 fois minimum - le texto qui veut avoir le dernier mot, le texto en symboles à base de smileys et/ou de ponctuation improbable...

2 conclusions s'imposent.

1. Nos enfants auront des pouces musclés.
2. Tu m'étonnes qu'on éclate son forfait tous les mois...

Il y a un UGC caché au coeur des Halles -et non, il ne s'agit pas du géant auquel il y a toujours une immense queue de banlieusards!




Il s'agit de l'UGC Orient-Express.
Des années que je passe par le forum -enfin, des années, je ne suis pas si vieille, mais quand même, cet endroit je l'ai côtoyé...
Il faut aller vers les RER, et en bas des escalators qui y mènent, dépasser la Poste sur votre droite -ouais, il y a AUSSI une Poste, je sais, c'est dingue, j'ai un peu l'impression d'être Alice qui traverse le miroir, c'est un monde que j'ignorais complètement de ce côté-là du Forum...
Anyways, sur votre gauche, face à Go Sport, ô surprise, le fameux cinoche.
Trop mimi, trop petit choupinou, et la prog est assez bonne, puisqu'il jouent les petits films que vous vous étiez dit que vous verrez, et puis la vie, et vous n'avez pas eu le temps.
Du coup, j'ai vu "Jennifer's body", très étonnament bien, avec cette actrice -si, si, elle n'est pas QUE bonasse, elle est en fait assez juste dans ce rôle.

Comme on était vendredi aprem, la salle était assez vide, je dois avouer que j'ai eu un peu peur qu'un fou vienne se masturber derrière moi -oui, bon, parisienne depuis dix ans bientôt, j'ai appris à me méfier - et puis non, mes craintes étaient injustifiées.
Juste, parfois on entend un peu le RER passer en fond sonore.

Quoiqu'il en soit, le film est assez bien, un teenage movie esthétique et drôle, si vous aimez le sang par litre, le rock indé, les seins de Megan Fox, les jeunes mâles hormonaux et le lesbianisme fou, ce film est pour vous.

En outre, Diablo Cody -ex-strip-teaseuse et néanmoins scénariste de "Juno"- a signé et co-produit ce film, et le spectateur y trouve son compte.

Le pitch: deux BFF (Best Friends For eva & eva, des meilleures coupiiiiiiiiines, quoi), une moche, une bonasse -bon, là, j'avoue, pas trop de suspense sur qui joue la bonasse - vont à un concert de rock, mais là, paf, le drame, la salle de concert de leur patelin prend feu. Megan se fait embarquer par le groupe indé dans son mini-van fou, et il lui arrive des bricoles. Mais pas exactement celles que vous imaginer, puisque la donzelle passe le restant du film la bouche couverte de sang à faire pâlir le grand Kremaster.

Je ne vous en dit pas plus, juste, allez-y...

Et si vous n'y allez pas pour le film, allez-y pour le cinéma :)

http://www.allocine.fr/seance/salle_gen_csalle=C0053.html

Un site qu'il est beau...

www.emiliehautier.com

Enjoy!

mercredi 11 novembre 2009

Toi, tu es formidable.

Juste toi, tu es vraiment génial.
Une personne rare.
Tu es un miracle vivant.
Un prodige, le plus fort des spermatozoides.
N'en doute pas, à aucun moment.
N'écoutes pas les pubs connes qui te disent que tu n'es pas assez bien.
Elles te disent çà pour cultiver ton sentiment d'insécurité et te faire acheter une crème qui ne rendra pas meilleur, au contraire elle te fera douter de toi.
N'achète pas non plus ce stupide shampoing, ton odeur naturelle te va bien.
Tu es drôle.
Toi tu es capable d'amour.
Et tu es digne d'amour aussi, parce que tu es humain, qu'on y a tous droit, parce que c'est tout ce que nous avons sur cette terre.
Toi es formidable quand tu tombes, quand tu pètes, quand tu fais des blagues, quand tu ris ou quand tu es triste, toi tu es formidable quand tu traverses la rue sans te faire écraser et que tu penses à son anniversaire, que tu oublies de racheter le café, parce que chacun de ces petits gestes est un miracle en soi, garde bien çà en tête.
Tu es si chanceux d'être né là où tu es né.
Toi tu as tellement de chance d"avoir vécu ce que tu as vécu, parce que çà fait de toi qui tu es, et çà c'est une bénédiction.
Tu as un corps, une tête, tu as des talents, une pensée autonome, tu as des qualités et des défauts, des forces et des faiblesses, des goûts à toi, toi tu peux tout faire, tout est en toi.
Toi tu sais que tu ne sais pas, tu doutes, tu as peur, tu regardes des films et tu ne comprends pas la morale, toi tu chantes faux mais parfois juste, et tu es un putain, de putain de miracle, parce que tu es en vie.
Tu as tellement de chance, ne l'oublie pas, le bonheur, c'est çà.
Toi je t'aime tant petit humain, parce que nous faisons partie de la même espèce.
Toi tu es unique et rare, parce juste tu es toi.
Toi tu as lu des contes quand tu étais enfant, dans lesquels les princesses et les dragons, les sortilèges et l'amour, tu as fait de l'endurance à l'école et vécu la victoire du BAC, l'échec du permis, la peur de l"embrasser, le deuil et la reconstruction, toi je t'aime, tu es touchant quand tu as peur et si tu en ris quand même.
Toi tu sais sais que les vedettes de cinéma, et que les héros ordinaires, que la beauté c'est tous les jours, que la vraie vie c'est plus grand, plus beau plus fort que tout, qu'on en mourra tous, que wow, comment çà passe vite, que tu cherches la merde à un con parfois, et que le con c'est toi aussi -personne n'est parfait.
Toi, ce qui t'échappe c'est si beau, ce que c'est joli, comme une montagne et un dauphin qui saute dans le clair de lune et un husky réuni et le soleil couchant, toi, juste quand tu commandes tes spaghettis au restaurant, et que tu hésites, ce que je t'aime, petit humain, parce que tu fais partie du monde.
Toi quand tu allumes des bougies et que tu fais un smash au volleyball et que tu accélères en scooter, que tu fais la queue au distributeur, quand tu fumes une cigarette et que tu mets les mains dans tes poches, en rentrant la tête dans ton cou, afin de t'emmitoufler dans ton col, wouhou, ce que tu es grand, et fort, et rare et unique.
Ne l'oublie pas, chaton, tu es formidable.
Toi tu es une fille, ou bien alors un garçon, tu es juste humain.
Toi tu es là depuis des milliers d'années et tu as inventé des milliards de trucs fabuleux, tu as grandi, t'es développé, cherché à comprendre, tu as modifié ton environnement, écris, créé, menti, fabriqué, vendu, lu, reconnu, ignoré, tu es tombé malade, tu as guéri, fais de enfants par milliers, vacciné, hésité, toi tu sais coudre, toi tu ne sais pas encore, mais çà vindra, toi, oh, toi.
Toi, tu es formidable.

dimanche 8 novembre 2009

Envie de soleil?

http://www.fuseauxdelavande.com/

C'est ma copine Elsa, originaire des Baux de Provence qui regale.
Et Catherine Deneuve est sa cliente...
Nice :)

samedi 7 novembre 2009

Je ne veux plus d'hommes, c'est pour çà que j'ai pris un perroquet

Moi: Je vis en colocation avec un ami.
La vieille dame: Ah, c'est pas tous les jours faciles, les hommes, çà se passe bien?
Moi: Oh oui, très bien, mais ce n'est pas MON homme, c'est un ami de longue date, on s'entend bien juste, non, je suis, enfin, je n'ai pas d'amoureux en ce moment, je fais une pause amoureuse, quoi...
La vieille dame: Ah, vous avez souffert, moi je m'en rappelle quand j'étais jeune, moi aussi j'ai beaucoup souffert. Je n'aime pas souffrir. C'est pour çà que j'ai arrêté les hommes. Je ne veux plus d'homme, c'est pour çà que j'ai pris un perroquet.
Moi: Ha ha! Et il s'appelle comment?
La vieille dame: Il s'appelle Lulu Mozart, et puis lui au moins, je sais qu'il ne me fait pas cocue!

Excusez-moi, auriez-vous du feu?

L'inconnu: Excusez-moi, auriez-vous du feu?
Moi: Oui (en souriant), c'est terrible d'avoir des cigarettes et pas de feu, je préfère presque-
L"inconnu (m'interrompant): Vous n'avez pas de cigarette?
Moi: Si, si, je viens d'en acheter, c'est juste que ne pas avoir de feu (sortant mon feu, et allumant sa clope), mais des cigarettes, c'est aussi frustrant que de ne pas avoir de ci-
L"inconnu (m'interrompant de nouveau, en faisant non, non avec les mains, et en prenant tout à coup le ton qu'on emploie lorsqu'une personne est démente et peut vous mordre): D'accord, d'accord.
Moi (me retournant, faisant quelques pas, et réalisant à haute voix): Pour une raison que j'ignore, il m'a juste prise pour une folle.
(Avant de croiser le regard gêné d'une dame qui vient de m"entendre.
Puis je ris, seule.)

vendredi 6 novembre 2009

Sale con

(L'auteure précise que toute ressemblance avec un personnage existant ou ayant existé n'est que coincidence, ceci est une fiction et ne reflète en rien ses opinions -sauf sur les dauphins, c'est quand même vrai que c'est des bizarres bêtes...)

Le développement durable?
Mais j'en ai rien à foutre du développement durable.
Surtout parce que j'aime pas les dauphins.
Ils ont des têtes de cons ces bestiaux, je les sens pas, c'est des pervers, à se marrer tout le temps...
Et perso, j'ai jamais croisé d'ours polaire.
Alors, s'ils disparaissent, çà me fait ni chaud ni froid.
Je trie pas mes déchets, çà me soûle, j'ai pas le temps pour çà.
D'ailleurs, mes ordures, je les jette juste dans la rue.
Je mets mon radiateur à bloc, et je laisse mes lumières allumées tout le temps.
C'est vrai que çà me coûte un peu en électricité, mais bon, je m'en branle, du fric, j'en ai plein.
Les hippies, ils peuvent bien aller se faire foutre.
C'est une légende urbaine le réchauffement climatique, cet été, au bord du Lac Léman, je me caillais.
Je conduis un 4x4 en ville, parce que je trouve que c'est vraiment trop classe, un gros 4x4, çà en jette.
Je porte que des vêtements fabriqués par des petits chinois et en poil de bébé animal -mon kif, c'est le bebe phoque.
J'ai du style, çà ouais.
Je veille à ne m'acheter que des diam's du Sierra Leone, çà me rend content que ce soit un petit noir qui soit mort pour mon bijou.
Quand j'ai vu Bambi pour la première fois, çà m'a fait marrer que sa mère se fasse dégommer comme çà par le chasseur.
La conne, fallait courir plus vite.
Je suis le genre de mec qui laisse les chiottes plus sales qu'elles l'étaient avant son passage.
Parce que je m'en branle.
Oh je vous vois venir, hein, vous allez me dire que je suis aigri.
C'est ce qu'elle m'a dit ma femme, quand elle s'est barrée.
Je lui ai collé une claque de trop je crois.
Elle chouinait tout le temps, aussi, celle-là.
Bam, tiens, tu l'as pas volé bougresse.
Je m'en fous, je la trompais, haha.
Peine à jouir, comme il dit mon pote.
Toujours un pet de travers, les truies.
Il a les mots justes, mon pote Fabien, quand même.
C'est mon seul pote, parce que bon, c'est vrai que j'aime pas trop les gens.
Je leur fait pas confiance, ils essaient tous de te niquer un jour où l'autre, y a qu'à voir, ma femme, elle s'est barrée.
Pff.
M'en fous, j'en trouverais une autre, comme y dit, Fabien, y a qu'à se baisser pour les ramasser les gonzesses.
Et puis j'ai du pognon, alors je m"en branle, c'est çà qu'elles aiment, les morues.
C'est parce que je bosse dans le showbiz.
Elle me regardent avec leurs yeux de merlans frits, prêtes à tout dès qu'elles apprennent ce que je fais.
Ben ouais, je vends du rêve, moi, je suis pas n'importe qui.
Ah ouais, pardon, je m'égare du sujet.
Le développelent durable, j'en ai rien à carrer.

mercredi 4 novembre 2009

Chicken parmiggianno con pepper



Mega-facile.

Prendre des miettes de poulet

Y ajouter du parmesan -ne pas etre radin...

Faire cuire des petits oeufs de caille 10 minutes.

Passer un poivron rouge au four, quand il commence a se coloriser, a suer, voire a foncer sur le dessus, le mettre dans un sac plastique un petti moment, puis le sortir, de maniere a decoller la peau.

Couper le poivrons en petits des et les ajouter au poulet.

Incorporer les oeufs de caille, et re-hacher le tout si necessaire...

Melanger le tout, y ajouter un brin de ciboulette et d'echalottes...

Passer l'assiette au four.

Bon app' bien sur!

LA BRIGADE DU BONHEUR PRESENTE: CAR CORRIDA!

Le jour où j'ai découvert que le Babybel pouvait être casher...



Tout a pourtant commencé normalement.

En route pour mon job dans le XIXème, je croise un un aveugle qui m'a l'air de galérer un peu.

Lui demande son chemin, le réoriente.

Et puis le gars s'avère ne pas galérer du tout, c'est juste sa technique de drague, je le prends avec le sourire, et il me dit "C'est cool, vous avez la pêche, moi aussi", je lui réponds "Je vois çà", me mords la lèvre, et lui dit, "Je suis en retard, à bientôt!"

J'arrive au boulot et m'attelle à la tâche.

En ce moment je bosse dans le développement durable. Mon travail consiste à appeler des particuliers pour les convaincre de passer aux énergies renouvelables. Mais très souvent, on finit par se raconter nos vies, c'est marrant comme taf, principalement parce que j'aime bien les histoires improbables que les gens ont à raconter.

Puis une de mes collègues s'évanouit après une dispute violente au téléphone.

Heureusement j'ai appris à mettre les gens en position de PLS (position laterale de securite, qui ressemble d'ailleurs beaucoup a une position foetale) grace a une formation Premiers Secours.
Les pompiers sont appelés -on est cons, on a d'abord appelé le 115, qui est réservé aux SDF...

On dirait en fait des pornos pompiers, puisqu'ils passent leur temps à nous mater salacement.
Notre boss nous demande d'aller faire un petit tour, mais avant de partir, l'un d'eux me donne un papier avec son numéro (la preuve ci-dessus)

On file au supermarché casher -il y en a pas mal dans le quartier.

Et ô surprise!

Même le Babybel peut être casher.

Dingue.

En rentrant ce soir, je recroise l'aveugle de ce matin, qui refait sa tactique de l'attaque.

Les garçons sont tous les mêmes, les filles s'evanouissent.

Et le Babybel peut être casher!

dimanche 1 novembre 2009

Halloween is my Xmas










So this year, I was a murdered schoolgirl, after having been Amy Winehouse last year, a dead Indian previously, the hidden dead sister of the Williams sisters before that, a dead actress from the 50's before, and a series of highly interestting crazy dead people that I've now forgtten.

Don't ask me where I find the imagination to interprete all these dead people, for some reason when it comes to death, my imagination flows
My roomate was a butcher.
We went to a house-party in la Garenne Colombes, a cosy suburb 30 minutes away from Paris.
Few french celebrate Halloween, which I find kind of sad.
See, my people think dressing up is kind of ridiculous, at best childish,
I think it's bullshit, hence I dress up whenever I can.

Anyway, the hosts of this celebration did things big.

Candies and skulls and plastic rats, brooms, skeletons, fake fingers, vodka and strawberry juice...
The real shit baby,

So the party's on, and it's all fun and everything, and my schoolgirl's outfit has succes because a bunch of 22 year-old boys are hitting on me, which is always flattering.
And then I talk with this guy disguised as the Mask, and he happens to be quiet funny.
So I give him my number -which is something I never do anymore, but now I'm a bit worried that he's just ugly when I see him for real.
A similar incident happened to a friend of mine during a costume party. He was disguised as a goth and brought a sexy lady punk at his place. Turned out she was a real one, and it was no disguise. The actual tatoos of the girl got him scared -wuss!

Well I'll see. If it turns out that young man has an ACTUAL green skin, weel, at least, he's gotta have a good sense of humor, right?

Anyway, my roomate and I stayed to sleep over there -his cousin lived by the house of the party.

It's always a bit gloomy and nostalgic, kind of romantic in the real meaning of the word, a bit poetic, the day after Halloween, especially in here since we all go to the cemteries in order to give flowers to our deads. I left my friends, heading to the station, still had fake blood on my clothes, was hungovered and you took a train, listenned to Nina Simone sing her melancholy, and it was rainy so I craved fudge lollipops -somehow I associate rain and fudge lollipops.

I arrived in Saint-Lazarre, and it reminded me of that impressionist painting called "L'arrivee a Saint-Lazarre" -effective title indeed.

Passed by the Galeries Lafayette, which were closed as always on sundays,

And went back to bed all day long.

Halloween is my Xmas, it's funny and it's sad, and I like that.

vendredi 30 octobre 2009

J'aurais pas du regarder l'état de mon compte en banque...


En même temps, j'y ai été obligée...

J'ai esquivé aussi longtemps que possible, parce je savais bien que ce ne serait pas beau à voir.
Et puis, il a bien fallu se rendre à l'évidence: "Ignore it and it will go away" n'est pas un adage qui se vérifie à tous les coups...
J'ai eu la puce à l'oreille quand ma CB n'est pas passée à la caisse du Monop'.
J'ai dit d'un air assuré à ma caissière, que vraiment je ne comprenais pas, que j'avais de l'argent sur mon compte, pff, saleté de carte.
Je suis partie penaude, laissant là mes course et une ardoise de 55 Euros, en assurant que je revenais avec mon chéquier, ce qui bien sûr ne fût pas le cas.
Note pour plus tard, ne pas retourner dans ce Monop'.
Après consultation de mon solde, mes craintes se sont confirmées.
Le verdict est implaquable.

817,36 Euros de découvert.

Aïe.

Et là, je relativise immédiatement.

Je pense crise, la moitié de l'Occident est dans la même galère, la famine dans le monde, les guerres, alors franchement, un petit trou à la Société Générale, honnêtement, qu'est ce qu'on s'en bat la chatte?
J'écoute:

http://www.youtube.com/watch?v=TY8iLYB7Qv0

Et puis je prends les lyrics au sérieux.

"Fais de l'argent mais ne laisse pas l'argent te faire."

Je pragmatise donc un coup, et comme à chaque fois que je veux me rassurer, je fais une liste de solutions -il n'Y A PAS de problème, toujours, toujours que des solutions, et des possibilités, la preuve:

1. Je repense à cette lithographie numérotée et signée d'Obey Giant qui vaut un peu de sous, me dit, mais tiens, c'est peut-être le moment d'aller la vendre sur Ebay en vrai...
Ou alors ce sac moche mais onéreux, ou encore cette robe de la collection Kylie Minogue pour H&M que je ne mets jamais...

2. Il est peut-être aussi temps de consulter mon solde de points de mes diverses cartes de fidélité cumulées (Smiles, Sephora, Société Générale, Vitale, ah, non, celle-ci c'est la Sécu, en même temps, ce que ce serait beau si on pouvait cumuler des points avec la carte Vitale, genre un rein offert au bout de 3 conjonctivites et 2 bronchites...).
Bref, je dois avoir droit à un cadeau gratuit -genre un tour de ballon au Parc André CitroËn grâce aux points Jazz-çà me remontera littéralement le moral.
Par la même occasion et puisqu'on en parle:

A) Je pousse les radiateurs de mon apparte à bloc, je m'en fous, c'est le seul luxe qu'il me reste, et il me semble que la misère est moins pénible au soleil...

B) Je vais à la gym TOUT DE SUITE.
Puisque j'ai déjà payé mes cours, j'y fonce pour y défouler mon stress, et puis j'enchaîne sur un cinoche grâce à ma carte UGC -ben ouais, je suis une fille prévoyante, je sais qu'une période de vache maigre arrive toujours sans frapper, j'ai donc pris des abonnements divers pour m'occuper sainement et ne pas penser au fait que l'argent pouvait venir à manquer.

Bon vivant rime avec prévoyant comme disent les Pompes Funèbres...

Par ailleurs, je pense aussi au fait que je retourne à la Croix-Rouge ce mercredi à l'antenne du XIXème pour cette histoire de bénévolat.

http://www.croix-rouge.fr/

Et là, je sais que c'est juste la meilleure façon de relativiser.
Moi, je ne suis pas dans la merde, j'ai juste une légère déconvenue avec ma banque.
Je n'ai pas d'enfants a charge et j'ai un toit sur la tete, 1 cerveau, pas de handicap, 2 bras, 2 jambres - oui, oui, c'est mieux que des jambes.
Enfin, je vais bien!

3. Je repense à cet article que j'ai lu:

http://www.metrofrance.com/info/distribution-de-cash-dans-les-rues-de-paris/mijD!VbRCpz5Z8oRvY/

Et me dis de prendre mon mal en patience jusqu'au 14 Novembre.

4. Je sais que chaque mairie dispose d'un service social à qui il est possible de demander, dans le pire des cas et sur preuve d'un découvert, une aide exceptionnelle de liquidité - ledit service peut lâcher, comme çà jusqu'à 200 Euros en liquide...
La CAF dispose de solutions aussi, à condition d'être armé de patience et de ne pas avoir peur de la bureaucratie.
Vive la France.

5. J'achète avec mes derniers Euros un ticket à la Française des Jeux, on ne sait jamais...

6. J'ai un coloc' tolérant à qui je peux taxer des clopes en attendant. On a eu le nez de faire un plein de courses il y a peu, donc la bonne nouvelle c'est que je ne mourrai pas de faim.
J'en profite au passage pour tester des recettes improbables, comme par exemple la Vodka -reste de notre récente pendaison de crémaillère- à la glace au cookie Hagen-Dasz -reste des jours fastes de la fin de l'été. Ce cocktail improbable et surprenant n'est ma foi pas dégueu et fait des miracles sur l'humeur.

7. Je suis une jeune fille pleine de ressources, je peux toujours faire une passe ou deux. Naaaaaaan, je déconne.

8. On est à la fin du mois, ma paye va tomber, çà vaaaaaa. C'est vrai qu'un job, çà aide aussi pour l'argent, finalement.

9. Et puis l'argent m'aime bien, l'argent, çà va, çà vient, plaie d'argent n'est pas mortelle, dépense ton argent maintenant car il ne vaut rien d'être le plus riche du cimetière, youpi, tralala, blablabla, quoi.

God Save the Queen



I have revisited this photo of the visit of the president of India to Queen Elizabeth II, this week at Buckingham Palace.

mardi 27 octobre 2009

And they thought I wouldn't notice





On the left, the last Paris H&M campaign, on the right hand sight, Ben Stiller in Zoolander.
Is it me, or do they just look alike?

dimanche 25 octobre 2009

London calling -again.




Cette fois, il s'agit d'aider ma grande soeur à déménager pour son grand retour à Paris, parce qu'on lui y propose un job -wow, c'est français çà?

Whatever.


Enfin, bref, elle a trouvé un job formidable à Paris.
Donc, chop-chop Eurostar, arrivée à Saint Pancreas -faut vraiment être anglais pour appeler une gare ainsi.


Non contents de nous avoir faits arriver à Waterloo, une de nos plus cuisantes défaites, leur côté culpabilisé et anal a dû se réveiller, du coup on arrive maintenant dans la rate.
C'est ce qui s'appelle taper sous la ceinture.

Mouh ha ha ha.

Anyways, Whitney nous attend sur la quai, d'un air assuré et confiant.
On est bien contentes de la voir, on se dit qu'elle a meilleure mine depuis qu'elle a arrêté le crack.
Et c'est parti pour les petites balades fofolles, parce que les valises de Magali ont en réalité été bouclées il y a un bail. Eh ouais, on est un peu maniaques dans la famille.
Il n'y a plus qu'à attendre que le transporteur polonais appelle pour venir chercher ses affaires et les ramener à paris, via la Pologne -on ne cherche pas trop à comprendre.
Quant à nous, au retour, on aura une grosse valise chacune.
On commence par la Tate Britain, qui consacre une exposition à Turner et ses maîtres.
Un peu chère l'entrée (12,50 Pounds, tout de même).
Mais çà les vaut bien, les peintures de l'animal sont à tomber par terre, son jeu de lumière, ce jeu de précision et de flou, ce "je-ne-sais-quoi", ce truc de l'ordre du sacré presque, cette générosité....

Bon, ce peintre est incroyablement fort, et moderne pour son époque.

http://www.tate.org.uk/


On prend un coup de métro, où il est recommandé de ne pas courir sur des plasmas -un petit côté Brazil, toujours, Londres, quand même...
Et puis on enchaîne au pas de course par

HA...
HA...
HARROD's!

La légende veut qu'on peut TOUT y acheter -un tigre dans les années 70, une lune de miel en hélico...
Peut-être même des organes d'enfants, qui sait.
Evidement, mon rayon préféré, c'est celui de la bouffe!
On se dit qu'ici, seuls Halloween et Xmas existent.
La crise?
Une légende urbaine.





Les parfums de pizza et de bonbon se mélangent à l'écoeurement, l'impression d'être Charlie dans la chocolaterie de Willy Wonka, qui aurait fusionné avec du fromage fondu.


Cet endroit est un peu comme Disneyland. Au bout d'un moment, à force d'entendre"It's a small worl" en boucle, comme une envie d'étrangler un nounours...

Maman, ici en flagrant délit d'achat d'un sac Mulberry, de toute beauté -équivalent d'un loyer presque, mais franchement, à un moment, ce genre d'achat, c'est un investissement sur l'avenir, qui se transmettra de génération en génération. Pour le reste, il y a Mastercard. Et comme dit Bernard tapie, pour devenir riche, endettez-vous -c'est un concept qu'on a très bien intégré dans ma famille.


Une petite spéciale cacedédi à Di et Dodi, qui bénéficient d'un petit mausolée à leur effigie dans le sous-sol du magasin -qui appartient à la famille en deuil du dernier.
Perso, quand je meurs, je veux bien qu'on me fasse un mausolée au Lafayette Gourmet. Ou même chez Picard, je suis pas exigeante.

Alors çà, c'est improbable. Un sytème pour que ton caddie rempli descende les marches du magasin, de façon à le remplir toujours plus. Pff. Donc la consommation n'a pas de limites, on vit à crédit, on remplit, on remplit, par peur du vide, parce qu'on a bien écouté la pub à la télé qui nous a dit que nos vies étaient vides, qu'on était pas assez biens, mais qu'en dépensant correctement notre argent, on pouvait peut-être être un peu moins nuls.
Désolée.
Ma conscience moraliste se réveille. Ces marchés sont très divertissants, mais il y a un malaise.
Trop de trop de trop de tout.
Et cette question qui ma taraude.
A-t-on vraiment besoin de tout çà?


Et puis, on passe à Top Shop et j'oublie mes états d'âmes puisque je trouve tout un tas de collants multicolores, dont j'ai besoin, j'en suis sûre. Je fais donc fonctionner ma CB, c'est pas grave, la police des cartes bleues viendra me chercher à la gare du nord à mon retour, c'est pas graaaaaave, il me les faaaaaaaut!
Ce que c'est con, un humain.

LE LENDEMAIN MATIIIIIIIIIIIIN.......


Réveil aux aurores -décalage horaire plus passage à l'heure d'hiver, du coup je crois que je me suis levée tres tot, mais j'ignore a quelle heure, puisque je n'ai toujours pas compris comment les changements d'horaires fonctionnaient...
Bref, je pars en expédition dans mon ancien quartier -j'ai eu le privilège d'y vivre près de 6 mois- l'East End.
Tout ce que dit Dickens et toutes les histoires de Jack l'Eventreur, cumulés aux frasques de Pete Doherty. Tout est brut de brut; authentique, salement vrai, ici, c'est ce qui confère au lieu une sorte de drôle de charme. Un petit passage devant le "Golden Heart", pub dont la tenancière mythique et gouailleuse est le lieu de rencontre du gottha de la scène de l'art contemporain (Gilbert & Gorges, Banksy...)

L'intérêt de ce quartier, ce sont ses marchés du dimanche, et pour la première fois de ma vie, JE SUIS PRETE AVANT LES MARAICHERS!
Photo à l'appui ci-dessus de ce moment de science fiction.
Un dimanche matin à une heure indeterminee...

Direction Brick Lane pour un Hot Salt Beef Sandwich et un café, pour un total de 3,90 Pounds, et un moment Nutella salé, évidement.






Puis le marché aux fleurs de Colubus Road...



(Où l'on peut aussi accessoirement déguster aussi des huîtres et du vin blanc sur le pouce...)



Et admirer de magnifiques babioles d'une utilité certaine.

Pour le sous-titre, cette partie du quartier est victime des gangs. Au moins 3 gosses de 16 ans et moins y sont morts lorsque j'y vivais ne 2007, victimes des règlements de comptes.
je ne suis pas sûre que la situation se soit arrangée.
C'est bizarre comme on peut côtoyer la violence sans même vraiment la sentir.
Cette froideur.
Ca me fait penser à "Guns of Brixton" de Nouvelle Vague.

Un peu d'art de rue, de retour sur la Brick Lane, en direction de mon métro de Liverpool Street, qui me ramènera vers Shepherd's Bush où Magali, Maman et mes valises m'attendent, avec 3/4 d'heure d'avance, TOCs familiaux oblige, et ce changement d'heure...

Une petit question philosophique pour finir.
On parle de décalage horaire, mais où va le temps entre les pays?
Et le temps d'hiver, celui d'été, où vont les putains d'heures, si l'on part du principe que brien ne se perd, tout se transforme?
Où va le temps?
L'ai-je pris ce matin aux maraîchers?

Je me suis acheté cette énorme montre de chapelier fou à 5 Pounds, mais je n'ai pas la réponse.
Où va le temps qui passe?