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dimanche 27 mai 2012

Cash.



Juste parce que çà fait zizir, que l'art demande toujours un peu un effort, et parce qu'on est dimanche soir.

Et puis aussi parce que.


Une jolie tirade dont je vous livre la trad', tirée de "Walk the Line", le biopic Johnny Cashien.

"You know exactly what I'm telling you. 
We've already heard that song. A hundred times. Just like that. Just exactly how you sing it (…)
If you was hit by a truck and you was lying out in that gutter dying, and you had time to sing one song, one song, people would remember before you're dirt, one song that would let God know what you felt about your time here on Earth, one song that would sum you up, you tellin' me that's the song that you'd sing ? (…)
Or would you sing something different? Something real? Something you felt?
Cause i'm telling' you right now, that's the kind of songs people want to hear, that's the kind of song that truly saves people.
It ain't got nothing to do with believing on God, Mr Cash, it has to do with believing in yourself."

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"Vous voyez très bien ce que je veux dire.
On a déjà entendu cette chanson. Une centaine de fois. Exactement comme çà. Tout à fait exactement de la manière dont vous la chantez (…)
Si un camion vous écrasait et que vous étiez en train de crever dans le fossé, et que vous aviez le temps de chanter une chanson, une chanson, dont les gens se souviendraient avant que vous ne redeviendiez poussière, une chanson, qui ferait savoir à Dieu comment vous vous êtes senti sur Terre, une chanson qui vous résumerait, vous me dites que c'est cette chanson que vous chanteriez?
Ou bien vous chanteriez quelque chose de différent? Quelque chose de vrai? Quelque chose que vous avez ressenti?
Parce que je vous le dis maintenant, Mr Cash, çà n'a rien avoir avec la foi en Dieu. Ca a à voir avec la foi en vous."

samedi 19 mai 2012

Un battement de coeur.


L'amour c'est cet endroit ou deux personnes décident d'aller ensemble. Mon cœur bat doucement et le tien aussi, boum, boum, ils s'accordent . Je te tiens le parapluie dans la tempête, et on courre les éclairs, je te tiens la main, je suis avec toi, ça va, je suis tes yeux, je suis la force tranquille, je suis la quiétude au milieu de la fureur, nous allons bien.
La force tranquille, j'ai découvert que je l'avais en moi quand je travaillais avec les bébés, ou encore quand je mets mon uniforme de secouriste.
Je ne suis plus que çà, un battement de coeur, prête à m'accorder battement de celui de mon prochain.
C'est moi en mieux, c'est mieux que tout.
Boum, boum.

Lucide.



Je m'en fous du prince charmant.
Ce n'est qu'un petit garçon en collant.
Comment va-t-il faire pour me porter dans ce stupide vêtement?
Moi ce qu'il me faut c'est un roi, un vrai, un grand.

Une minute


Une minute avant que je ne fasse les choses, la plupart du temps, j'ignore que je vais les faire.
L'avantage que ça comporte c'est que je suis illisible au poker et qu'à chaque fois que j'y joue (bien que je ne comprenne pas les règles en dépit de mes efforts répétés ), je gagne.
L'inconvénient c'est que je m'épuise.
Je fais partie de ces gens qui régulièrement aimerait bien pouvoir démissionner de leur vie.
Pas pour prendre la vie d'un autre.
Non juste pour ne rien ressentir.
Rien.
Pendant une minute, ne pas être là.

Tu es immense

                                                                 Ne laisse personne te rétrécir!

lundi 14 mai 2012

Bien, bien, bien...

Nous allons bien.
Nous avons une tête, deux bras, deux jambes.
Bien, bien, bien.

mardi 1 mai 2012

En Mai fait ce qu'il te plaît

Come what May, tout çà, tout çà...

Le blog fait le pont et çà dure depuis un brin de muguet, qu'y puis-je, la vie m'a rattrapée et l'inspiration s'est fait la malle.

Voici donc, chère lectrice, cher lecteur, quelques pivoines pour te faire patienter, pour te remercier d'être encore là, à guetter vaillamment, voilà, merci, lectrice, lecteur, prends ces quelques fleurs..




Les petits plaisirs (réminiscence)

Je ne suis pas passéiste, mais par hasard, je suis tombée sur une petite madeleine de Proust -qui en était déjà une à l'époque:



http://www.youtube.com/watch?v=T-kY7JEGrNI

J'avais 20 ans lorsque ce film frais est sorti, je jouais dans  une pub Coca tout en bossant chez H&M, le 11 Septembre n'avait pas encore eu lieu, on avait le droit de sourire sur les Photomatons, et j'avais voté pour la première fois de ma vie (Jacques Chirac, à mon grand désarroi, après avoir été au Trocadéro chanté la Marseillaise pour signifier à l'immonde Le Pen que cette chanson n'était pas la sienne), en pensant à mon grand-père, médecin de guerre, qui disait qu'on vote contre tous les autres.
David Guetta mixait encore aux Bains Douches et j'avais des piercings (sur la langue et à divers endroits variables, tour à tour, sur le visage); je portais également des treillis, des robes en skai rose, des foulards et des parfums aléatoires, toujours, plein, plein d'accessoires (voire des vestes en fourrure).
Je rêvais de vivre à New York - ce que j'ai fait quelques années plus tard.
Je vivais avec un garçon corse et nous rêvions de nous marier à Las Vegas - ce que nous ne fîmes jamais, à juste titre.
Les bobos n'avaient pas encore envahi le Canal Saint Martin (le terme "bobo" n'existait pas encore) - je m'y encanaillais subrepticement parfois au détour d'un pique-nique au petit matin, après une chouille à Belleville.
J'vais peur du sang - aujourd'hui je suis secouriste.
On faisait des batailles de bouffes dans tous nos appartements bohémesques dont nos propriétaires voulaient nous virer, et n'y parvenaient pas (mais ils récupéraient des cautions dithyrambiques lorsque nous leur rendions enfin les clés de leurs chez-eux).
Je portais une chouette veste en cuir que j'ai encore.
J'avais un chien qui s'appelait Rodéo en hommage à l'album "Music" de Madonna et dont je me suis séparée en même temps que le garçon corse.
J'allais en Fac à Paris 8, dans un cursus artistique, un Deug Arts du Spectacle option Cinéma - aujourd'hui je reprends une Licence AES de travailleuse sociale et j'écris aussi ce blog.
J'avais pleins de rêves, de la musique dans la tête et la peur me tenaillait grave.
Aujourd'hui la musique est dans mon Iphone et passe dans mes oreilles via un gros casque Sony, j'ai des projets à long terme et puis c'est l'amour de mon prochain qui me fait avancer.

J'ai bien évolué finalement...  

...

Je suis entre les deux tours et je suis aussi de moins en moins prolifique, qui puis-je, la politique, parfois, me laisse pantoise, en attendant, je vis (dans la Cité).