Riche mécène, lecteur inspiré, tu peux t'offrir la joie de me faire un don.

samedi 4 juin 2011

Tu sais que tu fais ton deuil quand:

Il y a toujours un pas de plus que ce que tu crois dans un deuil,
Un silence que tu voudrais déchirer comme une feuille,
Il y a le vent dans les rideaux et le soleil,
Le temps qui passe au ralenti et les gosses qui s'émerveillent,
Il y a une respiration, un battement de coeur,
Un coeur qui bat est vivant, entends-tu sonner l'heure?
Tu trébuches et tu te dis, c'est maintenant,
Que le meilleur est à venir, que c'est ici, que c'est le moment...
Il y a toujours quelqu'un qui pleure,
Toujours quelqu'un qui dis "Il est ailleurs".
On dit de passer à autre chose,
Moi je te dis, c'est pas assez, çà, il faut prendre cette pause.
Tu peux faire ton deuil de tout, ton portefeuille, 
Ton projet de cirque, ta robe perdue, l'idée que tu veuilles
Et puis que tu changes d'avis, çà, c'est important,
Tu peux faire le deuil de ta maman, d'un mauvais amant, 
De ta première dent, tu as le droit d'enterrer ton adolescence,
Tu peux mettre en bière le temps qui passe, l'absence...
Fais ton deuil, prends ce moment, 
Et dis-toi bien qu'il ne faut pas prendre la vie trop au sérieux -on n'en sors jamais vivant!