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samedi 26 décembre 2009

Samedi 26/12: rue Gustave Zede, 75016, 1ere victime...

Tu vas me raser cette vilaine moustache, et après tu reviendras me parler.



Dans le métro, le jeune homme à ma gauche quitte son strapontin. D'un basculement léger et habitué de parisienne, je me glisse à sa place. A ma droite, une zoulette est appuyée contre le strapontin, debout et sa copine - moustachue - lui fait face. Elles ont 17 ans maximum.

Zoulette, entre ses dents: Wesh, j'la voulais sa place, elle me l'a prise la tasse.

Moi, en levant les yeux vers elle: C'est de moi dont tu parles? Tu trouves pas que c'est un peu excessif la?

Zoulette: Wesh, quoi, wesh c'est bon je la voulais cette place, c'est vrai quoi, wesh.

Moi, en me levant: Ben ouais mais t'avais qu'a etre plus rapide ma grosse, tu me connais pas, et tu me traite pas de tasse, c'est la regle du metro, si tu veux la place, t'as qu'a etre rapide, a moins que tu sois une vieille dame ou enceinte, et dans ce cas, je te la laisse avec plaisir la place, mais tu ne me traite pas de tasse.

Zoulette: Wesh, qu'est-ce qu'elle a elle, reste tranquille.

Moi, en me rasseyant: Tu me fais pas peur, je suis tranquille, tu sais quoi, tu vas me raser cette vilaine moustache, et après tu reviendras me parler.

Zoulette, vexee: Wesh, pff, n'importe quoi, tu t'es vue?

Copine de la zoulette: Vas-y, laisse tomber.

Une petite fille a lunettes en face de moi vient d'assister a la scene et me sourit.
Je lui sourit en retour, lui fait un clin d'oeil, et sort du metro la tete haute, ouf, c'est ma station.

vendredi 25 décembre 2009

Le film qui ne marche qu'un 25 Decembre






J'ai menti dans le precedent post, mais cette fois, c'est vraiment la derniere sur Noel.

Chez moi, on ouvre les cadeaux le 24 au soir, d'apres une tradition lorraine, et surtout parce qu'aucun membre de cette famille ne connait l'appication concrete du mot "patience".

Du coup, le 25, on se tourne vite les pouces.

L'occasion cette annee de se dire "Yallah, on va voir le dernier Disney en 3D avec Jim Carrey".
Ma petite soeur et moi sautons sur son scooter direction Odeon pour choper les places en avance. Je dois avouer que le trajet est un peu effrayant car Lorraine a peur de conduire, du coup elle accelere et ralentit machinalement tout en roulant au milieu de la route, quasi deserte, heureusement, mais ca ne m'empeche pas de flipper ma race.

Au cinoche, la demoiselle a l'accueil m'explique que titulaire d'une carte UGC, je n'ai pas le droit de prendre un ticket plus d'1 heure avant la seance.

Ce que je trouve tres con, et ne prive pas de lui dire, et elle acquiesce, je l'aime bien, elle est sympa et en plus elle travaille le 25 Decembre, elle en a du merite, et je lui dis: "Bon je vais boire des grogs et lire des magazines debiles en fumant des clopes et en me remaquillant sur la terrasse du cafe d'en face avec ma soeurette, et je reviens vous embeter dans une heure".

Et le temps passe vite lorsqu'on boit des grogs en se maquillant, en fumant des clopes et en lisant des magazines debiles, qu'on a achete au kiosque de Saint-Michel, sur notre scooter titubant.

Et le reste de la famille arrive.

On s'installe dans nos sieges et enfilons nos lunettes.
La vraie surprise, c'est la pub Haribo du debut, trop forte. Les Tagadas qui sortent de l'ecran nous font envie, passe le deconcertement initial de voir des gros trucs concrets sortir du cadre de l'ecran (oui je sais, ca fait beaucoup de fois le mot ecran, mais c'est l'effet 3D, ca fait balbutier, on n'a plus ses reperes...)

Et puis ensuite Jim Carey dans ta face pendant une heure trente, mais Jim Carey recouvert de cire, tres bizarre.
Ca marche bien ce film un 25 Decembre, mais pas sur que ca fonctionne un autre jour finalement, l'effet 3D nous a meme surprises une paire de fois, mais les visages des acteurs sont assez desincarnes.

On finit quand meme par se poser la question sur l'utilite de la 3D, ca fait un peu technologie deja desuete bizarrement, sans compter que ces lunettes donnent vraiment l'air con.
En revanche et bien qu'on connaisse l'histoire par coeur, le spectacle est tout de meme assez prenant, meme s'il fait parfois loucher sous ses lunettes.
Ma petite soeur est sorti avec un leger mal de crane, ma grande soeur n'a reconnu Gary Oldman qu'au generique, ma mere a assez aime, et j'ai sursaute au moins une vraie fois.

Bilan: c'est un Disney qui fonctionne quand meme, un 25 Decembre, uniquement...

Au retour, j'ai conduit le scooter, on s'est fait un tout petit peu moins peur, mais pas beaucoup.

Messe de Noel au cirque Alexis Gruss







Bon, et après cet article, j'arrête avec Noel, promis.

Il y a quelques jours, un petit couple de vieux est venu sonner à ma porte.
J'ai d'abord pensé à des Mormons, mais en fait non, ils font du porte à porte dans le quartier afin de tenir les habitants au courant de l'actualité de leur paroisse.
Bon, ils parlent quand même beaucoup de Dieu et du Seigneur, du Seigneur, quand même, avec une lueur bizarre au fond de l'oeil.
Le monsieur est diacre, ce qui signifie qu'il a le droit d'être marié, j'ai envie de dire "Mazal Tov", parce que l'abstinence me semble être un bizarre concept.

Je ne suis pas particulièrement croyante, mais je suis sensible aux icônes et au silence des églises, je crois en la bonté humaine et en l'amour, mais je suis assez réfractaire au concept de péché originel, de vilain pêcheur et d'expiation...

Le diacre et son épouse me donnent un calendrier et un chapelet - je vais bientôt démarrer une collection, c'est mon quatrième, le premier vient de Sienne lorsque j'avais 13 ans, le second de Londres à 20 ans, je l'ai offert à un garçon pour son anniversaire. Le troisième chapelet a été acheté en Corse aux petites heures du jour.

Bref.

Le petit couple en vient à me parler d'une messe de Noel organisée au Cirque Alexis Gruss, dans le 16ème, au métro Ranelagh.

Et pourquoi pas, pense-je.

Maman habitant dans les parages, c'est le bidon plein après un copieux réveillon que nous nous y rendons.

http://burguscircus.blogspot.com/2009/12/cirque-national-alexis-gruss-veillee.html

Bon, il faut admettre que la faune est très franco-française, et très bourge, mais pas si méchante si l'on va au-delà de ses à-prioris.

Je recroise le petit couple, ravis de me voir, et ils me tendent cette fois-ci un cierge et des cantiques.

Au bout d'une heure d'attente et après une petite bière à la buvette, on nous fait entrer sous le chapiteau.

Et je dois admettre que c'est émouvant.

Il y a 3000 personnes, qui allument leur cierges, et nous faisons de même, et puis une grosse femme se met à chanter un Gospel pêchu, et tout le chapiteau résonne, et c'est beau, dis donc, si Dieu existe, finalement, il est juste un peu en chacun de nous, non, moi je m'en fiche un peu de son nom.

Puis un choeur d'hommes russes prennent le relais, c'est un vrai spectacle tout çà.

Très agréable, quoiqu'il commence à faire un peu chaud. Un petit garçon de notre rangée se lève et il est un peu blâfard, et passe entre les rangées, et merde, le pauvre se vomit dans la main, loin de nous heureusement.

Et le moment d'entamer le sermon et les prières arrive, et le côté culpabilisant du truc m'agace un peu, je décroche, je dois admettre que c'est un peu de la science fiction ce concept de bonhomme qui dit à ses apôtres de manger son corps et boire son sang, et puis de tendre l'autre joue, et qu'en plus c'est de ma faute, et la tienne aussi s'il est mort, pauvre pêcheur. Donc on décide de partir avant la fin, parce qu'on préfère rester sur une note positive, et que communier, enfin, bon, je ne sais pas, çà ne ma parle pas tellement, çà ne signifie rien pour moi.

Ce qui me parle, c'est que 3000 personnes soient capables, à un moment, de vibrer pour une même chose.
Je ressens la même chose à un concert que j'aime, où même dans un stade de foot.
C'est une belle émotion, de se sentir partie d'un tout, et unique en même temps.

La Foi c'est un patchwork, je trouve en somme, on prend ce qu'on veut et on fait sa tambouille, tant que çà n'agresse personne, ma foi...

Et Joyeux Noel bien sûr.

La burger party de Noel







Pour cette recette, prévoir dix camarades, dont 3 ne sont pas fiables -un dîner se gère comme un booking d'avion, il faut toujours compter entre 10 et 20% d'annulation de dernière minute.
Comme je suis pour le trop de bouffe que pas assez -merci Maman - je cuisine donc ici pour douze, moi incluse, mais au final on n'est que huit à table.

L'un dans l'autre, on a tout bouffé, donc j'ai envie de dire que mes estimations à la louche sont plutôt bonnes, quoique tarabiscotée.

La mise en place est indispensable pour cette préparation, sinon c'est une crise de nerf culinaire annoncée.

Ceci étant, en s'organisant bien, l'étape 2 prend entre 1/2 heure et 45 minutes au grand maximum.

Etape 1.

En amont (6 heures avant), faire chauffer 2 poivrons rouges au four, jusqu'à ce qu'ils se colorent. Lorsque c'est le cas, les mettre dans une poche plastique afin que la peau se décolle.

Lorsque les poivrons sont pelés, en répartir 12 lamelles.

Faire décongeler les deux sachets de pommes de terre surgelées à la graisse de canard de la marque de votre choix, en même temps que les 12 steaks.

Etape 2.

Placer en ligne 2 rangées de 6 assiettes.

Que le spectacle commence!

Cassez 12 oeufs de cailles dans une poêle, que vous cuisez comme des oeufs au plat, en prenant soin de les saupoudrer de cumin lorsqu'ils sont colorés.

Faire toaster le bun du bas du burger (allez-y par 2, c'est plus efficace au niveau timing), puis le tartiner de fromage frais à la figue et au noix de la marque que vous voulez.

En même temps que les buns sont dans le grille-pain, mettez à griller vos 2 steaks, ainsi que 2 tranches de bacon.

Sur les 2 buns toastés, posez quelques feuilles de roquette.

On glisse le bun du dessus dans le toaster.

On recouvre le burger du steak, de la tranchette de bacon, d'1 lamelle de poivron rouge, d'1 oeuf de caille, et l'on saupoudre le tout de ciboulette.

On toast le bun du dessus de mousse de canard.

On reproduit l'opération autant de fois que nécéssaire.

Lorsque vos 12 burgers sont prêts, lancez la cuisson des pommes de terre, à feu doux, et tout le temps couvertes, on peut y ajouter un peu d'ail.

Lorsque vos petits camarades sont au complet, lancez la re-cuisson au four des burgers, et les servir avec les pommes de terres.

Dégustez avec du vin, et des petits pots de Hagen-Dasz au dessert.

Voila, c'est si facile!

Xmas Haiku



Lumières de Paris
Comme un dégueulis de fées,
Bonne, heureuse année.

mercredi 16 décembre 2009

The noodles that travelled





Boil some water in order to cook the chinese noodles, as indicated on the package -any brand works.

In the meantime, cook a steak 'a feu doux', and during the cooking of the steak, mince a half red onion, a tomato and a third of a Roquefort cheese.

Mix the sauce in a pan, and add some Ketchup and a little bit of Paprika -oui, oui, trust me.

The noodles should be ready by now.

Spill them on the pan, and mix the whole.

Enjoy :)

Voila! C'est si facile!

vendredi 11 décembre 2009

Je suis plus forte que la Grippe A




Durant la nuit de mardi à mercredi, j'ai très mal dormi.
J'ai transpiré abondamment et fait de nombreux cauchemars.

Au réveil, j'ai mis çà sur le compte de mes hormones.
Mais lorsque j'ai été saisie de courbatures partout, d'un mal de gorge, enfin, au premier éternuement je me suis dis, merde, çà y est.

La grippe A n'est donc pas une légende urbaine, puisque j'en présente tous les symptômes.

Je prends donc RDV chez mon généraliste préféré, le docteur Modiano, rue Kléber dans le XVIème, qui en plus d"être un bon toubib, se trouve être très drôle.

Lui énonce mes symptômes, et du coup il se montre bizarrement distant avec moi.

Il m'examine de loin, me fait respirer un brin au travers de son stéthoscope pendant de longues minutes -mes 20 cigarettes quotidiennes s'en ressentent d'autant plus.

Et le verdict est implacable.

"Je t'arrête jusqu'à lundi, parce si c'est çà, tu es extrêmement contagieuse", et il ajoute en toussant.
"Non, mais moi je m'en fous, je suis vacciné, c'est pour les patients d'après, je crois que moi en fait je suis fatigué, ha ha ha, c'est moi que je devrais arrêter."

Puis il se saisit d'une lingette pour me tenir la poignée de la porte et me chasse dehors comme une pestiférée.

C'est officiel, je suis en quarantaine.

Et bien mon sang ne fait qu'un tour, autant en tirer profit de ces trois jours de vacances imposées. A la guerre comme à la guerre. Et tel est pris qui croyait prendre. Connasse de grippe alphabétique.

Pour une quarantaine, je vous conseille donc de vous munir des choses suivantes:

- un coloc' qui n'a pas peur des microbes, et qui prendra la peine de vous demander une fois de temps en temps si vous avez besoin de quoi que ce soit (le cas échéant, munissez-vous de talkie-walkies pour communiquer, les pots de yaourts reliés à des ficelles fonctionnent aussi).

- un appartement en duplex, dont vous occupez tout le premier étage -çà aide pour la partie isolement de la quarantaine, on fait les choses en vrai, ou on ne les fait pas. Ceci dit, juste une porte de chambre qui ferme, çà marche.

- une DVDthèque bien remplie - à défaut, BT Junkie reste un dernier bastion du téléchargement opérationnel.

- des livres (j'ai fait une entorse à ma quarantaine pour aller faire le plein chez WH Smith, la librairie anglaise rue de Rivoli dans le 1er arrondissement de Paris, ainsi que pour achever mes cadeaux de Noel, ben oui, autant amortir et partager...)

- des madeleines au chocolat, ou n'importe quoi d'autre au chocolat, en temps de solitude, le chocolat çà vaut tous les humains du monde. Comme dit le proverbe, "CHOOOOOO-COoooooo-LAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAT!"

- des soupes Liebig en brique (spéciale mention à la Pôtimaron/Pomme de terre).

- des smoothies Immédia banane et fraise - une autre marque fait très bien l'affaire, c'est juste qu'eux ont un bon rapport qualité prix.

- du thé vert, pour l'aspect sain de l'opération quarantaine, c'est le but finalement.

- du vin rouge - cet antioxydant est autorisé à toute heure, la fièvre aidant, une gorgée suffit pour vous faire dormir comme un bébé, et pendant des heures, et puis au diable les conventions, cette quarantaine, c'est un peu un mini-break en mode holidays, diable; je suis partisane de lier l'utile et l'agréable...

- des déguisements, ainsi qu'une playlist inspirée . Ben ouais, avoir l'air ridicule quelques heures, çà occupe. J'ai été successivement cette après-midi Pocahontas, une détective en mission secrète, et une princesse de Bollywood; autant vous dire que mes amies imaginaires et moi, on a bien ri.

- munissez-vous aussi d'un jeune amant vaillant qui a déjà attrapé la grippe, comme çà il est immunisé et il peut venir vous remonter le moral à toute heure.

- des amis compatissants qui prendront le temps de checker votre état de santé régulièrement au téléphone, et qui ne manqueront pas de se foutre de votre gueule aussi un peu, parce que c'est vrai que quand même c'est une bête maladie la grippe A.

- d'une maman inquiète qui a entendu beaucoup de choses au sujet de cette mystérieuse maladie, et qui ne manquera pas de vous faire savoir qu'elle vous aime - parce que Maman, çà reste le meilleur médicament, peu importe l'âge. Et je t'emmerde si tu rigoles à çà. Cynique va.

Ooooh non, çà fait déjà trois jours qu'elle est passée la quarantaine.
La grippe A: 0, Moi: Je suis presque sur pieds, presque déçue que ce soit déjà fini.

Même pas eu besoin de Tamiflu ou de stupide vaccin à effets secondaires.

Je suis plus forte que la Grippe A.

lundi 7 décembre 2009

Les anonymes sont extraordinaires




Cet homme vous donnera le sourire pour la journée.

On peut visionner sa vidéo sur:

http://video.google.com/videosearch?client=safari&rls=en&q=bamba%20triste%20pierre%20billon&oe=UTF-8&um=1&hl=fr&ie=UTF-8&sa=N&tab=iv#client=safari&rls=en&q=bamba+triste+pierre+billon&oe=UTF-8&um=1&hl=fr&ie=UTF-8&sa=N&tab=iv&qvid=bamba+triste+pierre+billon&vid=6319684132311181267

Il s'appelle pierre Billon et a notamment composé le générique du "Bigdil".
Peu de gens du grand public le connaissent aujourd'hui, en dépit de çà, c'est un génie comique qui s'ignore.

Je l'aime autant que la dame qui m'a tenu la porte dans le métro tout à l'heure, où le policier américain qui m'a dit un jour "Look, you're a very strong young lady, OK", je l'aime comme l'infirmière rassurante et compatissante, comme le premier rayon soleil après une nuit blanche au mois d'Août.

Ce mec résume tout.

Les peoples ont s'en fout, ce mec a tout compris, le buzz, c'est pour les gens qui n'ont rien à dire, et ce mec doit bien s'en foutre du buzz, parce qu'il chaaaaaaaaaaante et tape allègrement dans ses mains dans la neige, ce mec c'est toi, c'est un anonyme, et toi, tu le sais, je ne le dirai jamais assez, toi tu es formidable.

Ce mec est comme une gorgée de Coca glacé quand on a soif, comme l'odeur de l'herbe un dimanche de printemps, comme un premier baiser, aaah, qu'il est bon de rire UN BRIN.

Pas normale activity




LE film d'horreur dont on a entendu parler partout sur internet.

Le pitch que vendait la production: inspiré de faits réels, un gentil couple décide de filmer les évènements étranges qui se produisent la nuit chez eux. Plus effrayant que "Rec" et "Blair Witch" réunis.

Le pitch en vrai: Un mec achète une caméra pour essayer de convaincre sa copine de tourner un porno amateur. Il tente en vain de la convaincre pendant une bonne demie heure du film, après quoi, il réalise que cette dernière a un pet au casque et fait des trucs bizarres la nuit.
Ils font appel à un charlatan qui se trouve aussi être un très mauvais acteur, qui ne peut pas les aider à part leur dire qu'un démon habite la maison et qu'il n'y a rien à faire à part du tricot et de la guitare, et SUTOUT ne pas acheter de "Oui-ja" -parce que c'est vrai que c'est ce qu'on a tendance à faire quand la maison fait du bruit la nuit.
Longue séquence "Confessions intimes", où l'on entre dans l'intimité du couple, qui nous dégoûte peu à peu, mais bizarrement fascinés, on ne quitte pas la salle, alors qu'on devrait.
Puis, la fille se retrouve à dormir dehors, et c'est là qu'on se rend compte qu'en plus d'être dépressive et somnambule, le short de nuit qu'elle porte ne lui va pas - toute personne avec de si grosses cuisses devrait être bannie de poumpoum short.
Le mec passe ensuite la fin du film à assurer qu'il est trop fort et qu'il va tuer le démon tout seul comme un grand.
Rien ne se passe, à part de longues minutes d'agonie pour le spectateur.
Scène finale.
Le mec se fait projeter contre la caméra par sa meuf.
Léger sursaut du spectateur qui se réveille à cause du bruit.
Pas de générique, parce que 1. La Paramount veut faire croire que cette histoire est réelle et 2. Version plus crédible, après montage, l'équipe a du se dire qu'elle ne prendrait même pas la peine d'inventer des pseudos, la mauvaise qualité du résultat ne justifiant pas une signature quelconque sur cette bouze.

Voici un petit résumé du scénario, pour ceux qui doutent encore.

Scène 1, intérieur nuit, le couple dort dans son lit.

ELLE: Tu as entendu?
LUI: Non, mais je vais voir quand même.
(Il descend à la cuisine)
LUI: C'est le congélateur, ne t'inquiète pas.

Scène 9, intérieur nuit, le couple dort dans son lit.

Elle se lève et va aux toilettes.

Scène 18, intérieur nuit, le couple dort dans son lit.

LUI: Prout.

Scène 27, intérieur nuit, le couple dort dans son lit.

ELLE fait un pet de fouf, ce qui provoque un soulèvement des draps.

Scène 36, intérieur nuit, le couple dort dans son lit.

ELLE se réveille brutalement: Haaaaaaaaaaaaaa! J'ai fait un cauchemar, j'ai rêvé que Barack Obama était élu président.

Scène 45, intérieur nuit, le couple dort dans son lit.

LUI se fait projeter violemment contre la caméra.
ELLE mange du poulet et fait un doigt d'honneur sur lequel est écrit "Paramount just fucked you hard you stupid ass" au spectateur.

Conclusion: un très bon coup marketing de la Paramount (des millions de spectateurs), un budget zéro en matière d'investissement sur le tournage (environ 15 000 Dollars), un buzz incroyable sur internet à grand renfort de sites de cinoche bidons et de fausses critiques...
A l'arrivée, on baille, voire on rigole pendant une longue heure et demie, et le résultat de ce pet sur pellicule est plus terrifiant que "Showgirl", mais bien moins que "Sauvez Willy".
Le spectateur à vraiment l'impression de se faire blouser.
Le budget zéro ne devrait pas signifier zapper le scénario, au contraire (cf "Rec", justement, chef-d'oeuvre en matière d'horreur).
Ah oui, et les acteurs sont bêtes, moches et innattachants, ainsi que mauvais.

Ce film est une arnaque qui ne vaut même pas la perte de temps du téléchargement, prendre les gens pour des billes comme çà alors que le cinéma est en crise, c'est pas gentil Paramount.

Salade d'hiver




Mettre d'abord à bouillir une demie patate douce et une petite poignée de pommes de terres rattes, jusqu'à ce qu'elles soient tendres.

Lorsque c'est le cas, les découper en fines lamelles, puis les laisser tiédir dans un saladier.

On prépare la sauce, qui se compose de 3 cuillères à soupe d'huile d'olive et d'une cuillère à soupe de Saint-Agur en pâte à tartiner, ainsi que d'une échalote émincée.

Y ajouter une tomate coupée en dés, une poignée de feuille de roquette, une boîte de thon que l'on émiette - le thon, pas la boîte, ha ha, comme c'est drôle - et des petits dés de poivron.

Bien mélanger le tout.

Déguster avec un petit verre de Domaine de Louna, cuvée 2002, et des petits fromages de chez Julhès (58-60 rue du Faubourg Saint Denis, 75010 Paris).

Un petit réconfort au coeur de Décembre, il n'y a pas de mal à se faire du bien :)

dimanche 6 décembre 2009

L'art sauve

L'art, c'est cool.
Wow, le gros scoop.
Non, mais genre cool au point d'influencer des vies.
Je me suis donc dressé une petite liste non-exhaustive et pêle-mêle des diverses oeuvres qui m'ont époustouflée, pour une raison ou une autre.
Parce qu'on ne pense pas assez à remercier ces gens qui ne nous connaissent pas et nous tiennent la main à un moment, sans même le savoir.

1. La chanson "Under Pressure" de David Bowie et Freddy Mercury; je suis partie vivre à New York à cause de cette chanson, l'envie et la force et la fougue qui donnent envie de plus.
2. "Cyrano de Bergerac", le film avec Depardieu. J'avais 7 ans et je piquais des fous rires avec ma copine Leslie dans le cinéma. Quand j'ai revu le monologue final, et ce panache, pff, j'ai arrêté de rire.
3. Le film "Magnolia", que j'ai regardé tous les soirs pendant un an pour m'endormir.
4. La chanson "Creep " de Radiohead. Elle ne m'a pas fait tellement de bien celle-ci, elle est sortie à une période peu simple de mon existence, et pourtant elle me hante.
5. Le film "La mort vous va si bien", en revanche, m'a remonté le moral à la même période. Tout comme "Forrest Gump" d'ailleurs, on se raccroche à ce qu'on peut. Et "Carmen", l'opéra, et aussi "La ronde des gens", un immense tableau de Dubuffet exposé à Chicago si mes souvenirs sont bons, et "Guernica" de Picasso .
6. Toute la musique de Muse, tout le temps, ce groupe est comme un vieux pote qui me comprend et qui chante juste pour moi. C'est mégalo, je sais, mais il faut un peu de mégalomanie pour tenir un blog de toutes façons.
7. "Goodbye stanger" de Supertramp.
8. La voix de Barry White. Et celle de Ray Charles. Ainsi que celle de Tina Turner. Je sais. Ah oui et la voix de Jerry Seinfeld aussi, pour d'autres raisons.
9. Les comédies musicales des années 50 avec Gene Kelly ou Fred Astaire. Magique et con, mais magique quand même.
10. La Joconde. Il y a le secret de l'univers dans son regard, à cette femme.
11. Toute la littérature d'Oscar Wilde. En VO s'il vous plaît. Et Shakespeare, aussi, même tarif, parce que c'est si beau. Et un auteur américain du nom de Dave Eggers, fort, et "The brief ans wondrous life of Oscar Wao", Pullitzer 2008. Miraculeux.
12. La peinture de Basquiat.
13. "Fenêtre sur cour", d'Alfred Hitchcock. Pour une raison que j'ignore, la scène où le héros se fait masser m'apaise.

A ce stade, je me rends compte aussi qu'il y en a trop, plein, mille et que c'est impossible à résumer ici.
Le principe de dresser une liste est en fait absurde.
Donc le numéro de 14 se résume à: ETC, ETC, ETC...

Vive l'art.

J'ai aussi envie de dire chapeau l'artiste, mais c'est très présomptueux, en plus d'être une expression ringarde.

C'est drôle quand même, que des gens vous touchent à ce point alors que vous ne les rencontrerez probablement jamais.

Philosophie du dimanche bonsoir.