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mardi 28 septembre 2010

Tempête.

J'avais arrêté la lecture parce que mon attention déficiente m'empéchait de me concentrer plus de 10 minutes, en raison d'une surchage de consommation permanente d'internet.
Heureusement, je me suis fait voler mon Iphone, et par la même occasion j'ai retrouvé progressivement mes facultés mentales (bon, on n'y est pas tout à fait encore...)

J'ai donc -enfin- fini la lecture d'un pavé entamé à  la fin du printemps dernier: "Kafka on the shore" d'Haruki Murakami, traduit en anglais du japonais.

J'ignore s'il existe une traduction française du texte qui va suivre, je l'ai donc adapté toute seule comme une grande juste en dessous.
Oh, neurones, joie de vous retrouver :)

Ce texte me donne des frissons, bonne lecture.

"Sometimes, fate is like a little sandstorm that keeps changing direction. You change direction, but the sandstorm chases you. You turn again, but the storm adjusts. Over and over, you play this out, like some ominous dance with death just before dawn. Why? Because that storm isn't something that blew in from far away, something that has nothing to do with you. This storm is you. Something inside you. So all you can do is give in to it, step right inside the storm, closing your eyes and plugging up your ears so the sand doesn't get in, and walk through it, step by step. There's no sun there, no moon, no direction, no sense of time. Just fine white sand swirling up into the sky, like pulverised bones. That's the kind of sandstorm you need to imagine."

"Parfois, le destin est comme une petite tempête de sable qui ne cesse de changer de direction. Tu changes de direction, mais la tempête de sable te pourchasse. Tu te tournes à nouveau, mais la tempête s'ajuste. Encore et encore, tu rejoues, comme une sorte de danse de mauvaise augure avec la mort juste avant l'aube. Pourquoi? Parce que cette tempête n'est pas quelque chose qui souffle de loin, quelque chose qui n'a rien à voir avec toi. Cette tempête c'est toi. Quelque chose à l'intérieur de toi. Ainsi, tout ce que tu peux faire c'est y céder, t'engouffrer dans la tempête, en fermant les yeux et en te bouchant les oreilles pour que le sable n'entre pas, et marcher au travers, pas à pas. Il n'y a pas de soleil ici-bas, pas de lune, pas de direction, pas de notion de temps. Juste du beau sable blanc qui tourbillonne vers le ciel comme des os pulvérisés. C'est le genre de tempête que tu dois imaginer."

Et c'est la que çà devient vraiment fou, ce texte est repris dans la bande annonce du prochain Inaritu (lien ci-dessous).

http://www.youtube.com/watch?v=bMP1lKSlQaE&feature=related

J'ignore si les histoires ont un lien quelconque, affaire à suivre...